Le dernier défi à la mode sur les réseaux sociaux se veut interpellateur sur la préservation de l’environnement. Lancé par un jeune activiste américain, le TrashTagChallenge fait le buzz sur Facebook, Twitter et Instagram depuis quelques semaines.
Le TrashTagChallenge, qui signifie « le challenge des poubelles », consiste à se délimiter un espace envahi par les déchets, à le nettoyer et à aller ensuite jeter ces ordures. Pour illustrer les avancées écologiques, chaque personne qui participe à ce challenge prend une photo de l'état de l'endroit investit par les déchets, puis prend une photo du résultat après nettoyage. Ainsi, on compare « l’avant » et « l’après » et cela provoque une prise de conscience chez beaucoup de personnes. En effet, dans certains cas la différence entre Avant et Après est spectaculaire.
Ce mouvement a fait le tour du monde, et des centaines de personnes l’ont repris dans leur pays. Les Burkinabè ne sont pas en reste. C’est en surfant sur la toile mondiale qu’Armand Arthur Daboné, étudiant, tombe pour la première fois sur une image de TrashTagChallenge qui le marque. En déplacement à Tenkodogo, il décide avec des amis de relever le défi. A trois, ils débarrassent la devanture d’un hôpital de tous ses déchets. Une véritable fierté pour lui et ses compères, au point qu’il est convaincu que ce défi permettrait de régler un tant soit peu le problème de salubrité dans nos cités. « Imaginons que ce challenge devienne viral et qu’il soit relevé dans tous les quartiers de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, etc. Cela permettrait en un rien de temps de rendre notre environnement propre et vivable. De plus, ça ne coûte rien du tout ; juste de la bonne volonté et, à la fin, la satisfaction d'un devoir accompli », confie-t-il. Il déplore cependant le manque de bacs à ordures, surtout aux points stratégiques de la ville, qui pourrait réduire à néant les efforts faits pour rendre sain l’environnement.
Cela n’empêche pas Armand Daboné d’inviter ses pairs à faire quelque chose pour la communauté. Pour lui, « il ne faut pas attendre à chaque fois que l'action vienne des autres. Nous avons nous-même ce potentiel en nous, nous n'avons qu'à oser faire ce qui nous semble juste. C'est notre cadre de vie, c'est à nous d'en prendre soin. Je demande à tous les jeunes de relever ce défi qui est tout d'abord amusant mais qui surtout impacte positivement notre milieu de vie. Avec un peu de volonté, on peut faire des merveilles. Il n’y a qu'à oser ».
À l’heure où la question du réchauffement climatique est plus que jamais d’actualité, il est temps que chacun agisse afin de participer à la préservation de l'environnement.
Armelle Ouédraogo (Stagiaire)