dimanche 24 novembre 2024

Bouillons dans les repas : ce tueur silencieux qui se cache dans nos cuisines

maggi uneLes bouillons, ce petit ingrédient tant convoité en Afrique par les femmes, dont elles ne peuvent pas se passer en cuisine, ne sont pas vraiment recommandés pour une question d’hygiène alimentaire. En effet, ils sont bien souvent à l’origine de nombreuses maladies.

Le marché africain est inondé par les différentes variétés de bouillons culinaires, utilisés par les femmes pour rehausser le goût de leurs mets mais qui se révèlent être un facteur de maladies chroniques silencieuses. Entre les troubles cardiaques, l’hypotension ou hypertension artérielle, la faiblesse sexuelle chez l’homme, les conséquences de ces exhauteurs de goût pour les consommateurs sont multiples. « Les assaisonnements contenant le glutamate monosodique ont pour conséquence une assuefaction (le jour qu'on mange un plat qui n'en contient pas, on pense que c'est fade). Compte tenu de leur forte concentration en sel, ces bouillons peuvent être à la base de l'hypertension artérielle», indique Monica Rinaldi, nutritionniste.

« De plus, ils peuvent être à l’origine de perturbations endocriniennes pouvant provoquer la stérilité (pas l'impuissance) masculine. En effet, l'homme éjacule normalement, mais ses spermatozoïdes sont peu vitaux et moins nombreux. Ils provoquent également parfois une puberté précoce chez les fillettes », ajoute-elle.

«Avant, j’étais une grande consommatrice des bouillons. J’ai fait l’hypertension à plusieurs reprises, donc on m’a formellement déconseillé d’en consommer. Bien avant cela même, mon mari me défendait toujours de préparer avec ces additifs », souligne Mme Poda. De l’avis de Mme Sanou, restauratrice, il est vraiment difficile de sortir du piège des bouillons. « Par exemple dans mon cas, si je prépare sans les cubes, je n’aurai plus de client parce qu’ils trouveront que mes plats n’ont pas de goût. Donc c’est compliqué », se justifie-t-elle.

maggiIl est donc plus qu’impératif que les uns et les autres prennent conscience du danger de ces additifs culinaires. Cela d’autant plus qu’il existe plusieurs astuces pour donner du goût aux différents mets : par exemple les épices, sans oublier le soumbala. Car l’épice naturelle, en plus de relever le goût, a des vertus thérapeutiques. « On peut faire un mélange d’épices et d’herbes aromatiques (ail, persil, céleri gingembre, oignon, piment, soumbala, sel, poivre, fèfè...)».

« Pour des aliments tels que la salade il est préférable de mettre juste de l'huile, du sel et du vinaigre... Et pour ceux qui le veulent de la mayonnaise, de l’ail et du persil en plus », ajoute la nutritionniste.

Eu égard à sa dangerosité, cet ingrédient est donc à bannir des habitudes alimentaires pour un mieux-être de la population.

Edwige Sanou

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