vendredi 6 décembre 2024

Arrêt de travail à la police nationale : Les autorités muettes, les usagers désemparés

flic uneDepuis le lundi 04 mars 2019, la police nationale observe un arrêt de travail. En effet, depuis le début de la semaine les Burkinabè n’ont pas accès aux services ordinaires effectués par la police nationale. Légalisation de documents, délivrance de passeports, réglementation de la circulation, tout est en stand-by. C’est sous le regard impuissant de la population et face au mutisme des autorités compétentes que se déroulent les faits.

Un parking d’habitude bondé aujourd’hui désert, des usagers qui viennent et repartent sans avoir obtenu le service souhaité. C’est le constat qu’il nous a été donné de faire ce mercredi matin dans quelques commissariats de la ville de Ouagadougou. En effet, depuis le lundi 04 mars, les agents de police observent un arrêt de travail. Voilà trois jours maintenant que les « flics » ont déserté leurs positions habituelles. Pas de présence policière aux carrefours, ni sur les grands axes. Pour la régulation de la circulation, les Volontaires adjoints de sécurité (VADS) postés à certains carrefours font de leur mieux pour éviter aux usagers les bouchons. Un arrêt de travail qui cause de nombreux désagréments. « Je suis étudiant, dans le cadre d’une bourse d’études étrangère à laquelle je veux postuler, je suis venu pour établir mon passeport, mais depuis lundi les policiers ne travaillent pas. Et depuis lundi je passe chaque matin pour voir s’ils ont repris mais toujours rien. Il faut que les autorités prennent des mesures pour éviter ce genre de situation qui ne fait pas avancer le pays », déplore Mahamadi Traoré, étudiant. Même son de cloche chez Narcisse Belemviré. « Franchement, on se demande où va le pays là. Comment des policiers peuvent-ils décider d’arrêter de travailler sans aucune explication, et le gouvernement ne communique pas sur cela ? La population ne fait que constater. À mon avis, c’est un manquement grave de la part du gouvernement », fulmine-t-il. flic 2Son avis est que les usagers ne sont pas responsables des difficultés rencontrées par les policiers, pourquoi devraient-ils donc en payer les pots cassés ?

A ce jour, personne n’est en mesure de dire quels sont les raisons et les responsables de cette grogne. C’est un mouvement d’humeur de la troupe, a-t-on entendu dire. Le bureau national de l’Union police nationale (UNAPOL) a tenu ce jour une rencontre avec les représentants du syndicat pour faire le point des démarches entreprises auprès du gouvernement en vue d’obtenir une reprise du dialogue, rompu depuis mars 2018. L’Union promet d’éclairer, dans les jours à venir, l’opinion nationale sur les raisons de la présente crise.

Vivement la reprise du dialogue ainsi que celle des activités du ressort de la police pour le plus grand bonheur des usagers.

Edwige Sanou/ Armelle Ouédraogo (Stagiaire)

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