Contrairement en Europe, Les rondeurs sont beaucoup appréciées sur le continent africain, notamment au Burkina Faso. Ce qui fait que la mode burkinabè a aujourd’hui tendance à mettre en valeur les courbes généreuses. Parmi les articles les plus prisés par les femmes, nous avons les culottes rembourrées, communément appelées fausses fesses. Zoom sur cet aspect de la mode féminine burkinabè.
Les postérieurs bien rebondis et harmonieux sont en vogue au Burkina Faso. Pour beaucoup, il s’agit d’un signe de beauté et de fertilité. Aujourd’hui, avoir une cambrure sexy et généreuse est à la portée de toutes les femmes. Grâce aux culottes rembourrées, communément appelées fausses, elles sont maintenant capables de se tailler un fessier voluptueux. Ce sont des sortes de prothèses, parfois en laine ou en tissu, remplies avec de la mousse ou des chiffons. Elles sont discrètes et peuvent se porter sous une robe, un jean, un pantalon ou une jupe. Il en existe aussi pour les hanches et les seins. Ces produits sont principalement confectionnés artisanalement au Mali et importés.
Sur le marché, on en trouve de toutes les tailles, mais aussi de toutes les couleurs car les filles essaient de les assortir à leurs robes. « Si vous souhaitez gommer un petit ventre ou avoir une taille plus fine, vous pouvez opter pour un modèle effet gainant. Ainsi, en plus d’avoir un postérieur charnu, vous aurez aussi un ventre plat. C’est efficace et sans douleur. Le résultat semble naturel », explique Ousséni MONE, commerçant au marché paglayiri de Ouagadougou.
Plusieurs raisons expliquent le port de ces culottes. En effet, pour beaucoup, elles donneraient des courbes plus généreuses sans pour autant avoir des conséquences sur la santé comparativement à certains produits qui s’appliquent directement sur la peau. « Les fausses fesses sont bien adaptées à toutes les femmes, surtout celles qui ont de petites fesses. Elles ne donnent pas le cancer comme les pommades, les injections et les produits que l’on avale pour faire grossir les fesses de façon démesurée », explique Fatoumata OUEDRAOGO, utilisatrice de ce produit. D’autres femmes portent les culottes rembourrées dans le but de pouvoir attirer le regard des hommes, car pour elles, la gente masculine ne s’intéresse qu’aux femmes qui ont des formes généreuses. « Je suis obligée d’en porter car j’ai de petites fesses et cela n’attire pas les hommes. Pour preuve, depuis que j’ai commencé à en porter, j’ai beaucoup de prétendants », révèle Fatoumata.
Pour se faire belle, les femmes ne lésinent donc pas sur les moyens. Le prix exorbitant de cet accessoire de séduction, ne réduit pas l’engouement des femmes. Il coûte, en effet, entre cinq mille (5 000) et quinze mille (15 000) francs CFA. Ce coût, selon les revendeurs serait en baisse, car à ses débuts, il fallait débourser au minimum quinze (15 000) francs CFA pour s’en procurer. « Malgré le fait que les prix de ces culottes sont élevés, nous sommes chaque fois en rupture de stock », confie un commerçant.
Effet de mode et de séduction, ce faux physique divise pourtant la gente masculine. « J’apprécierais que ma copine porte des fesses artificielles pour me séduire. C’est une autre forme de preuve d’amour » fait savoir Gafarou KOUANDA. Tout autre son de cloche pour Mohamed SANOGO. « Je serai très déçu de découvrir que ma copine m’a trompé à travers des artifices. je préfère qu’elle soit naturelle », note-t-il.
Candys Solange PILABRE/YARO
