La 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), commencée le 23 février, bat son plein. Outre les différentes activités en lien avec le cinéma, la biennale du film offre également l’opportunité aux commerçants, venus pour certains de pays de la sous-région, d’exposer leurs produits et permet aux festivaliers de se détendre et de repartir avec quelques objets de souvenir.
Installés dans la cour de la maison du Peuple, au siège du FESPACO ou encore à la place de la Nation, les exposants venus participer au cinquantenaire de la biennale du cinéma proposent un large éventail d’articles. Du prêt-à-porter confectionné avec des pagnes africains aux bijoux et accessoires féminins en passant par les chaussures pour hommes et femmes ainsi que les tableaux décoratifs, pour ne citer que cela, c’est une palette diversifiée de produits qui sont proposés aux festivaliers. Sans oublier les stands de la gastronomie .Vendeur de pagnes tissés et d’articles féminins, Maurice Sawadogo, qui dit être à sa troisième participation à la rue marchande du FESPACO, avoue prendre part à l’exposition dans le but de pouvoir faire de bonnes affaires. En effet, affirme-t-il, en plus des nationaux qui constituent le gros de sa clientèle, il y a des expatriés qui viennent acheter les pagnes afin de les revendre dans leurs pays d’origine. Ce qui lui permet par la même occasion de se constituer un carnet d’adresses et un réseau d’affaires. Néanmoins, il déplore la faible affluence cette année laquelle est due en partie, selon lui, à la situation sécuritaire du pays. Même son de cloche chez Mariam Toé, vendeuse de frites et de poulets, qui affirme que la clientèle n’est pas suffisamment au rendez-vous, comparativement aux années antérieures.
Esther Bléhiné est une décoratrice d’intérieur basée en Côte d’Ivoire. Venue faire découvrir les belles choses dont regorge l’Afrique et valoriser la culture africaine, la jeune dame, qui est à sa toute première participation au FESPACO, avoue s’y plaire. Seul bémol, la clientèle se fait jusque-là désirer, contrairement à ce qu’on lui avait laissé entendre. Néanmoins, elle reste optimiste et croit fermement que d’ici la fin du festival, elle arrivera à tirer son épingle du jeu. « Découragement n’est pas Ivoirien », plaisante-t-elle, tout sourire.
Même si la plupart des commerçants soutiennent qu’il y a plus de visiteurs que d’acheteurs, les festivaliers, eux, ne marchandent pas leur participation : qui pour s’acheter un souvenir, qui pour partager un moment de détente avec des amis ou de la famille. « Je suis venue faire un tour pour voir s’il y a des choses qui peuvent m’intéresser. J’ai vu qu’il y avait beaucoup d’articles intéressants : des chaussures, des habits, des bijoux, des tableaux et même des épices. Seulement, les prix sont un peu élevés, donc je crois que je vais revenir en fin de semaine, en espérant que les commerçants vont casser les prix à ce moment-là pour pouvoir repartir avec le moins d’affaires possible », confie Sandrine Nikiéma que nous avons rencontrée sur les lieux.
Commerçant ou visiteur, chacun espère repartir chez lui avec le souvenir ou de nouveaux contacts, heureux d’avoir participé au cinquantenaire de la biennale du cinéma africain.
Armelle Ouédraogo