Les serviettes hygiéniques sont tous types de moyen de protection utilisés par les femmes durant leurs règles et destinées à absorber les flux sanguins issus des menstruations. Il existe plusieurs types de protection qui sont, entre autres, les couches ordinaires, les tampons et la coupe menstruelle, pas très utilisée au Burkina Faso. Une femme utilise environ dix mille serviettes hygiéniques, tampons et protège-slips au cours de sa vie. Pourtant, certaines composantes souvent ignorées de ces garnitures en contact avec l’intimité des femmes peuvent causer des effets indésirables, voire comporter des dangers pour la santé.
La serviette hygiénique semble la solution la plus facile et la moins agressive pour absorber l’écoulement sanguin, mais seulement si elle est utilisée de manière convenable et fabriquée à base de matières sûres. Le problème est qu’il existe une panoplie de serviettes avec autant de fabricants sur le marché. La composition des serviettes n’est pas clairement exposée sur les emballages. Ce qui fait qu’il est impossible de savoir avec quoi celles-ci sont faites. Pour fabriquer ces protections, la plupart des marques d’hygiène féminine utilisent des matériaux synthétiques et de la cellulose. Il y a du plastique, mais également des poudres chimiques certes très efficaces pour l’absorption, mais qui sont aussi issues de matières premières dérivées du pétrole. La cellulose, elle, vient de la pulpe de bois. Pour son utilisation dans les protections féminines, elle est la plupart du temps, blanchie au chlore. Le blanchiment au chlore laisse des résidus de dioxine, un polluant très persistant dans l’environnement et présentant une toxicité potentiellement élevée pour la santé humaine. Les ingrédients toxiques contenus dans les tampons et les serviettes jetables incluent également de l’aluminium, des alcools, des additifs de parfum qui sont particulièrement irritants, sans oublier les pesticides. La paroi vaginale étant très absorbante, les substances chimiques qui composent ces produits jetables n’ont alors aucune difficulté à pénétrer l’organisme. Le problème est que le corps ne sait pas s’en débarrasser et accumule au fil du temps toutes ces toxines dangereuses pour la santé.
« Lorsque j’utilise des serviettes hygiéniques jetables pendant mes menstrues, au bout des quatre jours je constate des irritations qui sont assez désagréables », déplore Maryse Ouangrawa. Au nombre des problèmes de santé causés par ces protections figurent, outre les irritations, les démangeaisons, les lésions et infections à répétition.
Il est donc nécessaire de savoir choisir des serviettes hygiéniques de qualité, pour ne pas mettre en péril sa santé. Dr Ouattara, gynécologue, préconise l’utilisation de protections fabriquées entièrement à base de coton bio et qui ne contiennent pas de produits chimiques. Le coton bio, cultivé sans pesticides, est naturellement efficace et ne nécessite aucunement l’ajout de matière chimique, au regard de sa très grande capacité naturelle d’absorption. Sans oublier le fait que l’utilisation de protections féminines entièrement en coton peut soulager les problèmes de démangeaisons, brûlures et irritations liées à l’utilisation de serviettes traditionnelles en plastique et cellulose. Les serviettes lavables et réutilisables à base de tissu entièrement en coton sont aussi indiquées. Il faut juste veiller à les laver et faire sécher convenablement, pour éviter les infections. Même si les protections à base de coton bio coûtent relativement plus cher que les autres, cette dépense supplémentaire n’est guère inutile. La santé est un bien précieux dont il faut prendre soin.
Armelle Ouédraogo (Stagiaire)