Construit en 2007, l’hôtel maternel est le seul centre public qui accueille les enfants en détresse de la capitale burkinabè. Actuellement débordé par le nombre chaque jour croissant de ses internes, ce refuge à l’allure particulière a besoin du soutien de bonnes volontés pour assurer la prise en charge adéquate de ses pensionnaires.
Situé non loin du Jardin 2000, au quartier Patte-d’oie de Ouagadougou, l’hôtel maternel est un centre qui accueille des enfants en détresse. C’est l’unique centre étatique qui reçoit des enfants démunis à Ouagadougou. L’hospitalité y est offerte à environ 300 pensionnaires par an, dont l’âge varie entre 0 et 15 ans. Le centre reçoit généralement les enfants sans famille ou abandonnés, certains souffrant de handicap ou de malformations congénitales, et quelquefois ceux égarés. Des filles mineures en grossesse qui ont été bannies de leur famille y sont par moments également recueillies. Le fonctionnement du centre est assuré non seulement par une équipe composée d’une vingtaine de travailleurs sociaux et d’agents de santé, mais aussi par un personnel de soutien constitué notamment de nourrices, de surveillantes, de cuisinières, de lessiveuses et de vigiles.
Initialement destiné à recevoir au maximum cinquante gosses, l’établissement se trouve très souvent dépassé en termes de capacité d’accueil, le nombre de pensionnaires tournant généralement autour de soixante-dix, voire plus. Evidemment, cette situation engendre des besoins supplémentaires, notamment en ce qui concerne la prise en charge sanitaire, la restauration, les vêtements, etc. Tout cela ajouté aux nombreuses nécessités déjà existantes sur les plans matériel et financier. De plus, cet hôtel hors du commun accueille de plus en plus d’enfants vivant avec un handicap. Malheureusement, ces derniers n’ont pas la chance d’être aussi facilement adoptés que les autres, ce qui explique leur long séjour au sein de la structure.
Les dépenses de cette institution publique appartenant à l’Etat et placée sous la tutelle du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille sont supportées par la subvention de l’Etat. Cependant, cette aide financière du gouvernement se révèle insuffisante en raison des charges auxquelles doit faire face l’hôtel maternel, l’effectif de ses pensionnaires étant pléthorique. Plus que jamais, l’hôtel maternel de Ouagadougou a besoin de soutiens de toute nature pour faire face à ses besoins sur les plans alimentaire, sanitaire, infrastructurel et éducatif. Parce que pas assez connu de nombreuses personnes, le centre bénéficie très peu de dons de particuliers. Pour une meilleure prise en charge de ces êtres vulnérables que sont les enfants en détresse, toutes les bonnes volontés sont invitées à faire parler leur cœur. Comme le dit un adage, « on ne donne pas parce qu’on a, mais on donne parce qu’on aime ». Tout don venant du cœur, quelle que soit sa valeur, améliorera certainement un tant soit peu le quotidien de ses petits anges.
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