« Ensemble contre la haine et la radicalisation », c’est sur ce thème que s’est tenue du 08 au 10 février 2019 une formation des formateurs sous l’égide d’EducommunicAfrik, en collaboration avec la Deutsche Welle Akademy à Ouagadougou, au siège de France Volontaires. Ce projet de formation développé en Namibie sert à promouvoir l’Education Medias et Information (EMI).
Embouchant la même trompette que Jean Pierre Warmier, selon qui « les medias alimentent, animent et influencent sans arrêt la vie intellectuelle, affective et sociale des enfants », EducommunicAfrik a organisé une formation au profit de la jeunesse, principale utilisatrice des réseaux sociaux. L’objectif de cette instruction était de faire des participants, qui étaient principalement de jeunes élèves et étudiants, des consommateurs avertis des contenus médiatiques afin d’en minimiser les éventuelles répercussions négatives. Au cours de la formation ces derniers ont appris, par exemple, les dangers que comportent les publications non responsables dans ces espaces de communication. Pour Garlin Vollmer, formatrice, l’objectif de cette session de formation était de donner des outils aux jeunes pour qu’ils puissent mieux s’approprier les médias sociaux à travers la maîtrise de la création et la gestion des contenus et, surtout, qu’ils soient à même de produire des contenus responsables. « Cette formation est une forme de sensibilisation des jeunes à un mieux vivre-ensemble », a indiqué la formatrice. Pour elle, les jeunes sont les principaux usagers des réseaux sociaux tels que Facebook, WhatsApp et Twitter et ces derniers doivent avoir le réflexe de s’assurer de la justesse de leurs idées avant toute publication. Au cours de la formation, il a été aussi question de développer l’esprit critique de cette frange de la population afin qu’elle soit en mesure de distinguer le bon grain de l’ivraie, c'est-à-dire l’information juste de la fausse. En somme, ce sont des outils d’analyse et de compréhension qui ont été donnés à ces jeunes en vue d’éclairer leur lanterne. Selon Orokiatou Barro, chargée de communication d’EducommunicAfrik, une des participantes, « nous avons appris, trois jours durant, les concepts relatifs à l’éducation des medias et ceux liés au thème ‘’ensemble contre la haine et la radicalisation dans les réseaux sociaux’’. Les six jours qui ont suivi, nous sommes passés de formés à facilitateurs ». En matière de conseil, la chargée de com indique que les jeunes doivent, préalablement à toute publication, bien mûrir l’idée, voir si cela ne va pas contribuer à détériorer le climat social et le vivre-ensemble. Dans ce contexte d’insécurité et de remous sociaux que vit le Burkina Faso, c’est une conduite vivement recommandée. A en croire cette dernière, la promotion de la tolérance, du respect et des bonnes valeurs de la société burkinabè doivent être de rigueur.
Cette formation a duré dix jours et a connu la participation de 16 jeunes qui, à leur tour, vont transmettre ce savoir-faire à leurs pairs.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné