jeudi 21 novembre 2024

Ministère de la Culture : le bilan d’un an de gestion du ministre Abdoul Karim Sango

sango uneLe 5 février 2018, Abdoul Karim Sango prenait fonction en tant que ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso. Après une année passée à la tête de ce département, le ministre a fait un bilan de sa gestion au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 12 février 2019.

La vision imprimée, l’existence des règles de bonne gouvernance, le bilan des actions menées ont été les principaux points abordés par le ministre Abdoul Karim Sango. En ce qui concerne le premier point, le conférencier, se référant à Cheick Anta Diop, aux professeurs Joseph Ki-Zerbo et Laurent Bado, a affirmé avec conviction que la route du développement passe par la culture.  Et c’est cette vision qu’il a imprimée lors de sa première année de gestion de ce département. Pour celui-ci, les initiatives conduites pour éradiquer la pauvreté sont vouées à l’échec si la culture est marginalisée.

Pour ce qui est de l’exigence des règles de bonne gouvernance, Abdoul Karim Sango estime que la qualité des ressources humaines a une importance capitale.  Dans son département, il déclare avoir pris des mesures pour exiger de ses collaborateurs de tous les niveaux le strict respect du devoir de loyauté et de neutralité qui, pour lui, est l’un des principes fondamentaux du droit public. Pour une bonne gouvernance de son département, le ministre Sango a mis en place l’approche participative permettant aux différentes associations du secteur de participer aux importantes prises de décision. S’appuyant sur le rapport de l’ASCE/LC, le ministre a réglementé les frais de communication épinglés par ledit rapport car il a trouvé qu’à ce niveau la gestion était peu orthodoxe.

En matière de bilan des actions, le titulaire du maroquin de la Culture, des Arts et du Tourisme indique que la promotion de la diversité culturelle, la créativité de l’entrepreneuriat culturel, l’amélioration et l’attractivité touristique du Burkina Faso ainsi que les capacités institutionnelles et organisationnelles ont connu une avancée significative. A en croire le responsable du département de la culture, toutes ces avancées devraient permettre à son ministère de capitaliser une contribution des industries culturelles et touristiques, respectivement de 7% et 4%.

sango2Coïncidence ou non, ce mardi était prévu un sit-in des artistes musiciens pour réclamer de meilleures conditions de traitement. A ce sujet, Abdoul Karim Sango pense que la question du cachet des artistes musiciens, même si elle mérite relecture, dépend de la qualité des œuvres artistiques et de celle des négociations du staff managérial de ce dernier. Par ailleurs, il a indiqué que dès son arrivée, il a procédé à l’adoption de l’arrêté du statut de l’artiste qui était sur la table depuis 2013. Cet arrêté leur confère certes des droits mais aussi des devoirs. Il pense que ceux-ci doivent aborder la question relative à leur carrière avec beaucoup d’humilité.

Comme problème majeur, Abdoul Karim Sango trouve que dans le domaine de la culture, « les médiocres empêchent les excellents d’avancer ». De ce fait, il a invité les artistes à persévérer dans le travail pour pouvoir vivre de leur art. En termes de perspectives, le ministre compte, avec ses collaborateurs, instituer un certain nombre de réformes telles que le renforcement technique et financier des projets structurants des entrepreneurs et opérateurs culturels, la fusion entre la SNC et la maison de la culture de Bobo Dioulasso et la rénovation de l’Institut des peuples noirs (IPN).

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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