dimanche 24 novembre 2024

Front social : Le syndicat des travailleurs de l’action sociale annonce une grève de 96 heures

arton80317La grève du syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) reprendra de plus belle au ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille de Laure Hien/Zongo. C’est ce qu’ont annoncé le syndicat des travailleurs de l’action sociale et le comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) ce mercredi 08 novembre 2017 au cours d’une conférence à la Bourse du travail. En prélude à la grève de 96 heures, les conférenciers annoncent déjà un sit-in les 13 et 14 novembre prochain sur toute l’étendue du territoire.

 

La lutte du syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) pour de « meilleures conditions de vie et de travail du personnel du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille » reprend avec toujours des sit-in et des grèves. Après la non satisfaction de leur plateforme revendicative malgré la suspension de leurs manifestations du mois d’août et de septembre, le SYNTAS et la CGT-B ont décidé et annoncée ce 08 novembre la levée de la suspension des mots d’ordre de grève et de sit-in. Ainsi les 13 et 14 novembre prochains, les travailleurs du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille observeront un sit-in suivi d’une grève de 96 heures à compte du 21 de ce mois sur toute l’étendue du territoire.

En effet, c’est le 28 août dernier que le SYNTAS annonçait la suspension de ses sit-in alors prévus pour les 29 et 30 août et de son mot d’ordre de grève des 05, 06, 07 et 08 septembre 2017. Par cette suspension, le syndicat voulait « témoigner sa solidarité aux victimes et aux familles des victimes des attaques terroristes des 13 et 17 août 2017 ». Deux mois sinon trois mois après, c’est toujours le statu quo en ce qui concerne les revendications.

Logobana Juste Koumara, Secrétaire général du SYNTAS
Logobana Juste Koumara, Secrétaire général du SYNTAS

Le SYNTAS et le CGT-B à travers ces manifestations annoncées (sit-in et grève) désapprouvent et condamnent ainsi ce qu’ils appellent « mépris du pouvoir MPP à l’égard des préoccupations pressantes et légitimes des travailleurs ». Pour ces organisations syndicales, le silence du gouvernement est insultant. « En dépit de la justesse et de la légitimité de nos revendications, le gouvernement reste de marbre et fait la sourde oreille. Ce mépris est d’autant plus insultant que depuis la décision de suspendre les manifestations sus-évoquées, aucune proposition n’est venue de la part des autorités concernant notre plate-forme revendicative » s’est offusqué le secrétaire général du SYNTAS.

« Pire, les attaques en règle contre notre outil de travail s’exacerbent. Le bâillonnement de l’Amicale des Travailleurs Sociaux de la Justice(ATSJ) et la caporalisation des services sociaux des établissements pénitentiaires en est une illustration éloquente » s’est déchainé Logobana Juste Koumara.

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Vue des journalistes

En rappel, la plateforme minimale revendicative du SYNTAS comporte huit points relatifs entre autres à l’annulation des nominations de complaisance, à l’application des conclusions du comité interministériel chargé d’examiner la question de la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaires, au rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil ou de permanence injustement supprimée, pour compter de sa date de suppression (2011) et son élargissement à tous les emplois spécifiques du ministère, à la dotation des services du ministère en équipements et en moyens logistiques suffisants pour une meilleure prise en charge des publics cibles.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA
Lefaso.net

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