Une délégation des forces armées de la Côte d’Ivoire conduite par le chef d’état-major, le Général de corps Lassina Doumbia, a échangé ce jeudi 9 janvier 2020 à Ouagadougou avec la haute hiérarchie militaire du Burkina Faso dans le but de simplifier les procédures de communications et d’établir des mécanismes pour que soient menées des opérations conjointes dans la lutte contre le terrorisme.
Avant de rencontrer la haute hiérarchie militaire, Lassina Doumbia et ses hommes ont rendu une visite de courtoisie au Président du Faso.
Au niveau du ministère de la Défense du Burkina Faso, lieu des échanges avec le chef d’état-major général des armées burkinabè et ses hommes, Lassina Doumbia a donné des précisions sur l’objet de leur visite à ce pays frère et ami.
«C’est d’abord une visite de fraternité pour apporter mon soutien aux forces armées du Burkina, notamment au Général de Brigade Moïse Miningou, chef d’état-major général des armées du Burkina Faso, pour leur détermination dans la lutte contre le terrorisme et les résultats enregistrés ces derniers temps qui sont encourageants. Les peuples ivoiriens et burkinabè ont des liens multiséculaires. Il est évident que ce qui se passe au Burkina a un impact sur la vie en Côte d’Ivoire. Le deuxième objectif de notre visite, c’est de simplifier nos procédures de communications, d’établir des mécanismes de coopération qui nous permettront, s’il y a lieu, de mener des opérations conjointes. La lutte contre le terrorisme ne peut se faire seule. Il faut forcément une réponse collective, d’autant plus que la Côte d’Ivoire et le Burkina partagent une frontière d’à peu près 500 km », a longuement expliqué le Général Lassina Doumbia.
Quant à la supposée violation du territoire ivoirien par l’armée burkinabè lors d’une opération anti-terroriste à la frontière ivoirienne le samedi 4 janvier 2020, le chef d’état-major des forces armées ivoiriennes l’a démentie.
« Il n’y a jamais eu de violation de notre territoire. Les forces armées burkinabè ont travaillé à l’intérieur de leur territoire. C’est peut-être la proximité avec notre territoire qui a fait croire que cela avait créé un problème. Mais je voudrais vous assurer qu’il ne peut pas y avoir de problème. Nous utilisons les moyens conventionnels dont nous disposons. Rien que par un coup de fil, nous réglons le problème. Nous n’avons pas besoin de procédures compliquées. Cet incident n’a jamais existé », a-t-il soutenu.
En mi-décembre 2019, le ministère français des Affaires étrangères a placé la frontière Burkina-Côte d’Ivoire dans les zones rouges de sa carte de conseil aux voyageurs.
«Je n’ai pas d’appréciation là-dessus d’autant plus que ce n’est pas moi qui ai indiqué la couleur. Ce que je sais, c’est que les populations qui sont dans ces zones vivent en sécurité. Les forces de défense et de sécurité sont au quotidien à leurs soins pour qu’elles aient une vie normale», a indiqué Le chef d’Etat-major des forces armées de la Côte d‘Ivoire, le Général Lassina Doumbia.
Aly Tinto