dimanche 24 novembre 2024

Marche-meeting du CFOP : « Il faut des actions fortes comme cela pour amener le gouvernement à se réveiller », Hyacinthe OUEDRAOGO, commerçant

marchcfopLe 29 septembre 2018, l’opposition politique Burkinabè soutenu par les forces vives de la nation ont battu le pavé. De la place de révolution en passant par l’avenue de la cathédrale jusqu’au rond point des Nations-Unies pour revenir au point de départ, les manifestants ont marché une heure durant pour dénoncer la mauvaise gestion du mouvement pour le progrès du peuple (MPP). Elle a regroupé des milliers de Burkinabè assoiffés de  bonne gouvernance à tous les niveaux de vie, notamment au plan sécuritaire et sortis pour exprimer leur ras-le-bol. Même si les raisons de marcher divergent d’un manifestant à un autre, le but reste le même, réveiller le gouvernement qu’ils estiment dormir sur ses lauriers pendant que le peuple se meurt. C’est ce qui ressort du micro tendu à des manifestants par Radars info Burkina.

 

Mme TIENDREBEOGO, agent de bureau : « En tant que citoyen du Burkina Faso, j’ai constaté que rien ne va pas. Nous avons marché en janvier 2014 pour dénoncer la mauvaise gestion de l’ancien régime. Mais en ce moment, la situation est plus critique, la gestion du pouvoir en place est pire même qu’avant. Raison pour laquelle, je suis sortie répondre à l’appel de l’opposition, pour que le gouvernement sache qu’on en a marre. Il faut que cela change ».

IMG 20180929 WA0005Eddie OUEDRAOGO, Etudiant : « J’ai observé la situation du Burkina Faso. Actuellement, nous faisons face à plusieurs crises, que ce soit  sociales, sécuritaires et le problème de logements. Ceux qui ont pris le pouvoir,  nous disaient qu’ils avaient les solutions, aujourd’hui ils sont à deux ans et demi de la gestion, soit la moitié du mandat. Nous voulons savoir ce qu’il y a eu comme œuvre, qu’est ce qu’il y a eu comme solutions apportées à la situation des Burkinabè. Aujourd’hui, vous voyez que la situation ne fait que se dégrader, quelles sont les dispositions qui sont prises, pour que nos frères  ne  tombent plus sur les champs de batailles. Qui est ce qui va bâtir ce pays si les jeunes tombent ?  Avec quoi allons-nous préparer l’avenir ? Cette marche constitue pour nous une manière de montrer que contre le terrorisme nous sommes unis, tous sont débout pour combattre ce fléau ».

IMG 20180929 WA0004Hyacinthe OUEDRAOGO, commerçant : « Nous sommes venus ce matin pour dénoncer tout ce que le pays connait comme problèmes. Je trouve que le problème sécuritaire est un problème crucial. En deux ans et demi, on a vu que cela ne fait que se dégrader. Il faut que le gouvernement se réveille, il faut qu’il travaille à ce qu’il y ait la paix dans ce pays. Il faut qu’il travaille pour qu’il y ait la réconciliation, l’entente entre les Burkinabè, pour que le Burkina aille de l’avant. Cette marche peut contribuer au changement, parce que depuis son annonce, vous avez vu tout ce qui s’est passé, que ce soit dans la presse écrite à la télévision, à la radio, les déplacements en province, cela a réveillé  le gouvernement. Ce qui veut dire qu’il faut des actions fortes comme cela pour amener le gouvernement à se réveiller ».

IMG 20180929 WA0022Eliacé SAWADOGO, maçon : « Je suis sorti à la marche à cause des problèmes de parcelles. En effet, je suis dans une zone non lotie. En 2002, ils sont venus mettre les numéros, mais jusqu'à présent, on ne donne les parcelles qu’à  ceux qui sont nantis. Ils viennent pour construire, mais on refuse, car on n’a pas où aller. Les autorités disent qu’il n’y a pas de parcelle pour nous, mais ils distribuent des terrains aux promoteurs immobiliers Nous n’avons pas l’argent pour payer des parcelles à 10 millions. C’est grâce aux non lotis que nos papas ont eu des parcelles, donc nous aussi on a droit à des parcelles. Nous sommes contre cette mauvaise gestion, je n’aime pas ces manipulations  ».

IMG 20180929 WA0023Philibert OUEDRAOGO, étudiant : «  Nous sommes à la marche, parce qu’en réalité, rien ne va au pays. Il y a beaucoup de problèmes. Ils ont promis à la jeunesse 50 000 emplois par an, mais jusqu'à présent, rien n’a été fait. Bien au contraire, quand le MPP est venu au pouvoir, les concours de la fonction publique qui recrutaient 100 personnes sont revenus à 18, les concours où l’on  prenait 1000 personnes sont revenus à 200 et 300. Ce n’est pas ce qu’on attendait.  En matière de cohésion sociale, il y a des problèmes, la vie est chère, tout le peuple se plaint, commerçant comme fonctionnaire. C’est pourquoi, nous sommes sortis massivement pour montrer qu’il faut qu’ils travaillent, car ça ne va pas au pays ».

Ibrahim TRAORE, commerçant : « Je suis Burkinabè, mais je vis à l’étranger. Je viens d’arriver. Je suis sorti à cette marche, parce qu’en ce moment le pays est dur. Le comble c’est que c’est à  tous les niveaux. Cela concerne la jeunesse, la fonction publique, et surtout l’informel. Regardez, il y a même des vieux qui sont sortis marcher. Cela prouve à quel point le problème est sérieux. Ce qui  m’écœure par dessus tout, c’est nos jeunes frères militaires que l’on tue à chaque fois. C’est la raison principale pour laquelle je suis là ce matin. Il faut trouver une solution définitive à ce problème ».

Propos recueillis par Edwige SANOU

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