Après l'opposition politique burkinabè, le chef de l'Etat a reçu ce vendredi 20 avril 2018, les partis de la majorité présidentielle. Tout comme avec le chef de file de l’opposition politique (CFOP), la question du vote des Burkinabè de l'étranger en 2020 et celle de la nouvelle constitution qui donnera naissance à la Ve république, étaient au cœur des échanges entre le président du Faso et la majorité. Des cadres de concertation et de dialogue entrent droite ligne avec les engagements pris par Roch Marc Christian KABORE dans son programme de gouvernance.
Après avoir reçu hier une délégation de l’opposition conduite par son chef de file, Zéphirin DIABRE, le président du Faso Roch Marc Christian KABORE a rencontré ce vendredi matin, une délégation de la majorité présidentielle. Tout comme avec l’opposition politique, deux points étaient sur la table des échanges. Il s’agit du processus d’adoption de la nouvelle constitution, qui permettra au pays des hommes intègres d’ouvre une autre page de leur histoire, celle de la Ve république, et la question cruciale du vote des burkinabé de l’extérieur aux prochaines élections en 2020. Et c’est avec grande satisfaction que les partis de la majorité accueillent cette démarche consensuelle que le président du Faso a engagé. « Nous, les partis de la majorité, nous nous sommes réjouit de cette démarche engagé par le chef de l’Etat », a confié Vincent DABILGOU, président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD).
Sur la question du vote des Burkinabé de l’extérieur en 2020, le président du Faso a au cours de cette rencontre avec la majorité, donné des orientations, et surtout, expliqué sa vision du processus électoral qu’il entend mener.
Selon Vincent DABILGOU, la balle est désormais dans le camp des partis politiques pour faire de cette vision du président du Faso, une réalité d’ici à 2020. « Nous avions donc pris acte et déjà nous allons commencer à travailler entre nous pour faire en sorte que cette vision puisse approfondir la démocratie au Burkina Faso, et permettre à notre pays d’être un modèle parmi les autres nations africaines en terme de démocratie et de vision pour le développement », a-t-il martelé. Cependant, au sortir de cette rencontre de travail, cette vision du Président du Faso et les orientations qu’il a données n’ont pas été clairement expliqué aux hommes et femmes de médias, et ce, malgré leur insistance. « Cela est un processus suffisamment transversal, car il sera question de rediscuter avec nos partenaires et l’opposition pour aboutir à quelque chose de bien pour notre processus électoral », a simplement noté le président du NTD. Mais, pour le ministre de l’Administration et de la décentralisation, M. Siméon SAWADOGO, d’autres occasions seront données afin que tous les Burkinabè soient davantage éclairés tant sur le processus d’adoption de la nouvelle constitution, que sur celui du vote des Burkinabè de l’extérieur en 2020. Ce qui est sûr pour le patron des libertés publiques et des partis politiques, « il n ya pas d’ambigüité », car en 2020, le vote des Burkinabè de l’étranger sera une réalité au Burkina Faso.
Seulement, pour y arriver, le président du Faso a opté pour la démarche du consensus et du dialogue avec tous les bords politiques. « Il s’agit ici à partir du projet et de l’engagement que le président du Faso a pris, de l’opérationnaliser à travers cette concertation avec les partis politiques pour que les différents éléments y relatif puissent être pris en compte dans le cadre d’un projet de loi qui va partir à l’Assemblée nationale et qui va le rendre opérationnel. Ces concertations sont donc le moyen pour lui d’opérationnaliser ces engagements pris au près du peuple burkinabè. Chaque bord politique doit faire des propositions et la synthèse sera faite pour sortir un document consensuel qui va partir à l’Assemblée nationale et être transformé en loi », a expliqué Siméon SAWADOGO.
Au total, trente-sept (37) partis politiques de la majorité présidentielle ont pris part à cette rencontre avec le chef de l’Etat. Il s’agit donc maintenant pour ces patrons de partis de faire descendre l’information à la base, afin de travailler main dans la main et avec l’opposition politique pour la mise en œuvre de ces deux engagements majeurs pris par le président du Faso dans son programme de gouvernance, et dont l’opérationnalisation est très attendue tant par Les Burkinabè résidant au pays, que ceux de la diaspora.
Candys Solange PILABRE/ YARO