Le Covid-19 continue de se propager dans les villes du Burkina Faso malgré les mesures restrictives prises par le gouvernement. La contagion du coronavirus à ce jour est passée à 152 personnes dont 6 nouvelles contagions. Le point a été fait ce jeudi 26 mars 2020 à Ouagadougou au cours d’un point de presse animé par le Pr Martial Ouédraogo.
Le Burkina enregistre 6 nouveaux cas de contagion au Covid-19 à ce jour 26 mars 2020, portant à 152, le nombre total et 7 décès. C’est le point qui a été fait par le coordonnateur national de la riposte contre le virus, Pr Martial Ouédraogo, ce jeudi 26 mars 2020. La contribution de la recherche scientifique à la lutte contre la pandémie est prônée par le gouvernement. Ainsi, une commission multisectorielle ad hoc a été mise en place. Elle est composée de 17 personnes dont 2 rapporteurs. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, en assure la vice-présidence.
Le ministre a annoncé qu’une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche en sciences de la Santé (IRSS) lancerait dans les heures qui suivent deux essais cliniques pour évaluer l’efficacité et la sécurité de trois produits dans le traitement du coronavirus au Burkina Faso. D’après le Pr Maïga, le premier est dénommé Chloraz et sera dirigé par le Directeur de recherche de l’Unité de recherche clinique de Nanoro, Dr Halidou Tinto. Cet essai, a en croire le ministre, se fera en collaboration avec le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso et les CHU de Tengandogo et Sourou-Sanon de Bobo-Dioulasso. « Cet essai vise à évaluer l’efficacité et la sécurité de l’utilisation de la chloroquine et de la combinaison chloroquine+Azithromycine dans le traitement de l’infection au covid 19 au Burkina », a-t-il précisé. Le deuxième essai, a poursuivi Pr Maïga, est international et est appelé API-Covid-19. Cet essai sera conduit par deux pays africains, à savoir le Bénin et le Burkina Faso. Il a pour but de tester l’efficacité clinique et virologique d’un médicament à base de plantes (phytomédicament) dénommé Apivirine chez les patients atteints de Covid-19. Cette étude sera coordonnée par une équipe de recherche de l’IRSS dirigée par le Directeur de recherche en pharmacologie, Dr Sylvain Ouédraogo, par ailleurs directeur de l’IRSS.
En somme, si ces traitements sont bien tolérés, il est prévu dans la même étude d’explorer la possibilité de conduire une détection active des contacts des patients infectés au niveau de la communauté afin d’entreprendre des traitements de ces derniers dans le but de rompre la chaîne de transmission au niveau communautaire. Une autre information, et non des moindres, donnée par le ministre de la Recherche scientifique est que l’équipe ad hoc se penchera également sur la question de savoir si quelqu’un qui a déjà été infecté par le Covid-19 est protégé d’une réinfection. Si oui, pendant combien de temps peut durer cette protection ?
Selon Pr Maïga, il est donc prévu la réhabilitation de la chaîne de production de l’unité U-Pharma de l’IRSS/CNRST. Cette unité a une capacité de production de 200 000 comprimés de paracétamol et de chloroquine par jour. Au demeurant, dans sa mise en œuvre, le coordonnateur national du comité de réponse à la pandémie, Pr Martial Ouédraogo, en sera l’investigateur principal au Burkina Faso. En outre, il sera associé à cette production du gel hydro-alcoolique d’une capacité de 2000 litres par jour.
Obissa