Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 7 mars 2018 en séance ordinaire sous la présidence de son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE. Et pour cette première rencontre qui se tient au lendemain des attaques terroristes simultanées qui ont visé l’Ambassade de France au Burkina Faso et l’Etat-major général des armées (AMGA), le Conseil a entendu une seule communication orale liée essentiellement à la situation nationale du pays. Il a aussi examiné des dossiers de fond et adopté des décrets.
Comme à l’accoutumée, les membres du gouvernement se sont réunis au palais de Kossyam pour le traditionnel Conseil des ministres. Présidé par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian KABORE, les grandes décisions de cette rencontre concernent non seulement le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, mais aussi et surtout le ministère de la Sécurité intérieure, eu égard des récents évènements qui ont une fois de plus endeuillé le peuple burkinabè.
Ainsi, au titre du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, le Conseil a adopté deux (2) décrets. Le premier est relatif à l’ouverture du Consulat général du Burkina Faso à Soubré en République de Côte d’Ivoire. Le deuxième décret fixe les circonscriptions consulaires et consulats généraux qui sont au nombre de trois (3). Il s’agit du Consulat général d’Abidjan, de Bouaké et de Soubré et d’un Consulat honoraire à Abengourou en République de Côte d’Ivoire.
Au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le conseil a adopté les nouveaux référentiels de la décentralisation qui concernent essentiellement le cycle III de la décentralisation. Il s’agit de la stratégie décennale de la décentralisation, du plan d’actions quinquennal de mise en œuvre de cette stratégie, de la politique nationale de la décentralisation et de la vision prospective de la décentralisation au Burkina Faso. Selon le ministre en charge de la communication Rémis Fulgance DANDJINOU, cette vision qui va s’étaler jusqu’en 2040 permet non seulement d’avoir une vue d’ensemble, mais aussi et surtout fait voir toutes les revues d’étapes sur la démarche de ce processus de décentralisation engagé.
Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, le conseil a adopté « la politique sectorielle gouvernance administrative et locale 2018-2027 ». Elle est déclinée en quatre axes qui sont : la modernisation de l’Administration et la lutte contre la corruption, la consolidation de la décentralisation, le renforcement de l’image du Burkina dans le monde et la promotion de l’effectivité du droit du citoyen à l’information. Les ministères concernés par ce secteur de planification sont principalement, la Fonction publique, les Affaires étrangères et la coopération, l’Administration territoriale et de la décentralisation, l’Economie, des finances et du développement et la Communication et les relations avec le parlement.
Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, un plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables et à l’insécurité alimentaire, proposé par le ministre Jacob OUEDRAOGO. Pour ce qui est de l’année 2018, ce plan a été accepté par le Conseil.
En rappel, ce sont six-cent-vingt mille trois cent quatre-vingt-quatorze (620 394) personnes réparties entre autres dans les régions du Sahel, de l’Est, du Centre-Ouest, etc. qui sont cette année dans une situation d’insécurité alimentaire. Cela, en raison de la saison agro-pastorale 2017-2018 qui a été caractérisée par une arrivée précoce des pluies, des poches de sécheresse, l’invasion des chenilles légionnaires et des oiseaux granivores. Ce plan de réponse et de soutien permettra selon Rémis Fulgance DANDJINOU de soulager toutes ces populations en situation difficile.
Au titre des communications orales, une seule était à l’ordre du jour. Il s’agit de la situation sécuritaire du pays eu égard des attaques simultanées vendredi dernier qui ont visé l’Ambassade de France et l’Etat-major général des armées (AMGA). Ainsi, les ministres de la sécurité intérieure et de la défense ont donné leurs sentiments et expliqué la situation qui prévaut depuis ces actes barbares. En outre, ils ont reçu des directives du président du Faso sur ces questions sécuritaires qui préoccupent le peuple burkinabè.
Candys Solange PILABRE