A l’occasion de la commémoration de l’an V de l’insurrection, les responsables des partis politiques réunis autour du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) ont souhaité que justice soit rendue sans discrimination aucune, afin que les Burkinabè puissent se réconcilier entre eux et avec leur histoire récente. Pour eux, si cette insurrection a marqué à jamais l’histoire du Burkina Faso, en ce qu’elle a consacré le triomphe de la volonté du peuple, il convient de reconnaître que dans l’esprit des Burkinabè, la déception s’est installée du fait de la gestion chaotique du pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ses alliés. Mais cet échec du MPP et de ses alliés, disent-ils, ne doit point émousser la combativité des forces vives de l’insurrection, du moins celles qui sont restées fidèles à l’idéal de départ, et qui doivent continuer vaille que vaille le combat, pour que triomphent les valeurs qui ont conduit à l’insurrection populaire. Selon l’opposition politique burkinabè, dans cette campagne soutenue en sous-main par un MPP qui regarde son échec arriver à grands pas, on voit agir des personnes instrumentalisées, qui utilisent leur statut social prétendument « neutre » pour relayer le message du parti au pouvoir : des leaders d’opinion, des responsables d’Organisation de la société civile (OSC), des responsables coutumiers, des religieux, etc. Comme hier, l’opposition politique n’acceptera jamais et le dit très clairement, que sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, on donne un « lenga » à un régime qui a, par son incompétence, conduit le Burkina au fond de l’abîme, a-t-elle prévenu.
www.radarsburkina.net