Attraits en justice par Damien Rasmané Sawadogo, Mamadou Lamine Kouanda et bien d’autres, le bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et son président Eddie Komboïgo viennent de se voir blanchis par la justice. L’illégalité du fait que certains membres siègent dans le bureau national et dans d’autres instances du parti a été le motif de ce feuilleton judiciaire qui vient de s’achever par la victoire du camp du Bureau politique national actuel.
Pour le président du CDP, ce verdict doit être une leçon pour ceux d’en face, qui devraient simplement s’incliner car mis en minorité. Il les invite d’ailleurs à travailler pour que le parti aille de l’avant.
Pour Maître Yaguibou, l’un des avocats de la défense du CDP et de son président, la plainte déposée par Damien Rasmané Sawadogo et Mamadou Lamine Kouanda avait pour objectif la suspension du congrès qui a été convoqué pour ce jour 22 septembre. Comme argument, ils brandissent le fait que le Bureau politique national est irrégulier car selon eux, quatre personnes y siègent alors qu’elles ne remplissent pas les conditions d’ancienneté requises par les textes. Mais le juge ne les a pas suivis dans leur requête, estimant que les mesures qu’ils lui demandent de prendre excèdent les pouvoirs que la loi lui confère. Pour le magistrat, cette manœuvre était de nature à empêcher le fonctionnement du CDP. Les plaignants ont demandé au juge de suspendre le bureau national, le conseil national, le congrès et toutes les activités du parti.
Selon Adama Tiendrébéogo, premier secrétaire national du CDP, la justice burkinabè vient de montrer qu’elle est vraiment une justice de tous les Burkinabè et qu’elle se penche du côté de la vérité. « Ce qui a envoyé notre parti en justice ne devait pas arriver. Un certain nombre de militants l’ont attrait en justice alors qu’en 2015, le congrès qu’on a tenu a désigné Eddie Komboïgo comme président du parti. Depuis qu’il a été porté à la tête du CDP, il ne prône que le rassemblement et a toujours demandé à tout le monde de se mettre au travail afin que le parti puisse revenir aux affaires. Aujourd’hui, nous sommes contents de savoir que le CDP pourra mener de nouveau ses activités. De ce fait, nous tiendrons le congrès comme prévu le 22 septembre pour réviser les textes et mieux affûter nos armes pour les élections de 2020. Nous demandons à tous les militants de se mobiliser derrière Eddie Komboïgo pour une victoire assurée du parti en 2020 », a déclaré Adama Tiendrébéogo.
La conséquence immédiate de cette décision de justice est que le congrès du CDP se tiendra effectivement ce 22 septembre et que ses activités se poursuivront jusqu’à ce que la partie plaignante fasse éventuellement appel de cette décision de justice.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné