dimanche 24 novembre 2024

Point de presse du CFOP : L’opposition condamne l’attaque de Koutougou et la répression de la marche-meeting des organisations syndicales du 16 septembre 2019

opo uneAyant précédemment suspendu ses points de presse hebdomadaire pour raison de congé, l’opposition politique burkinabè, à la reprise de cet exercice, s’est penchée sur l’évolution de la situation sécuritaire, sur la crise au sein des centres de santé, l’évacuation de Djibril Bassolé et les événements survenus le 16 septembre 2019 lors de la marche-meeting des organisations syndicales et de la société civile réunies autour de l’union d’action populaire. 

D’entrée de jeu, les conférenciers du jour ont dit être désolés de la dégradation continue de la situation sécuritaire au pays des hommes intègres. En guise d’illustration, ils ont rappelé l’évènement tragique de Koutougou, les attaques perpétrées contre des militaires et des civils ces derniers temps et le départ des policiers du commissariat de Djibo. L’opposition politique s’est inquiétée de ce climat délétère qui de certains Burkinabè des « réfugiés » dans leur propre pays. A quelques jours de la rentrée des classes, Adama Séré du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso se pose la question de savoir comment les élèves qui ont leur école occupée par les déplacés internes pourraient commencer les cours. A ce sujet, les conférenciers du jour ont salué l’élan de solidarité de certains Burkinabè dont bénéficient leurs compatriotes déplacés. Toutefois, ils plaident pour la construction d’un camp de déplacés. 

Pour ce qui est de la crise au sein des formations sanitaires, l’opposition politique demande aux acteurs concernés de privilégier le dialogue. Au gouvernement, elle demande la satisfaction de la plateforme revendicative et aux travailleurs, elle demande la suspension ou tout au moins l’allègement de leur mot d’ordre de grève afin de soulager la population au regard de la catastrophe humanitaire. Car, a indiqué Adama Séré, l’opposition respecte la décision de justice, mais respecte également le droit à la vie et celui à la santé qui, pour elle, sont des impératifs humanitaires.

Pour ce qui est de la santé de Djibril Bassolet, elle demande aux autorités burkinabè de permettre à ce dernier de partir se soigner à ses frais à l’extérieur du pays.

L’opposition politique a condamné la répression par les autorités municipales de la marche-meeting organisée par les organisations syndicales et de la société civile. Pour elle, les citoyens avaient des revendications légitimes et n’ont fait qu’exercer un droit civique garanti par la Constitution et les lois, pour dénoncer la gestion politique et économique du pays. A ce sujet, l’opposition déplore les blessés qu’elle considère comme étant la conséquence d’un usage excessif de la force publique. Pour ce qui est de l’inopportunité de la marche-meeting, l’opposition estime que le parti au pouvoir mène des activités à l’intérieur et à l’extérieur du pays malgré la situation sécuritaire qui prévaut. A ce sujet, Aristide Ouédraogo du Front patriotique pour le renouveau (FPR) estime que l’exemple doit venir d’en haut. Pour lui, ce sont ceux qui gouvernent qui doivent montrer qu’ils sont attachés aux règles établies pour que les autres leur emboîtent le pas. Par conséquent, pour lui la marche-meeting aurait dû se dérouler sans intervention musclée.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

Comments (0)

There are no comments posted here yet

Leave your comments

  1. Posting comment as a guest.
Attachments (0 / 3)
Share Your Location
  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes