mercredi 6 novembre 2024

Point de presse du chef de file de l’opposition politique burkinabè : Les décisions et recommandations ont été prises par consensus, à l’exception de la question de la carte consulaire

dlog uneUne semaine durant, précisément du 15 au 22 juillet 2019, majorité et opposition politiques ont débattu des questions politiques et ayant trait à la vie de la nation burkinabè. C’est ainsi que plusieurs points relatifs au Code électoral et à la situation nationale ont été abordés. Selon le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè, Zéphirin Diabré, l’examen des points inscrits à l’ordre du jour s’est déroulé dans de bonnes conditions.

Selon Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique (CFOP), à ce dialogue politique, il y a eu pas mal de points consensuels. A titre illustratif, la révision a minima du Code électoral avant les élections de 2020 et sa relecture intégrale après l’adoption de la nouvelle Constitution ont été adoptées. Concernant le vote des Burkinabè de l’extérieur, le CFOP affirme que les deux parties prenantes au dialogue politique se sont accordées sur l’installation des bureaux de vote dans l’enceinte des ambassades et consulats généraux et en tout autre lieu en accord avec le pays hôte. De même, ont été recommandées la gestion du contentieux des listes électorales des Burkinabè de l’extérieur par le Tribunal administratif de Ouagadougou, après dépôt des recours à l’ambassade ou au consulat général de rattachement, ainsi que la prise en compte, dans le Code électoral, du fuseau horaire pour le vote des Burkinabè de l’extérieur. Pour ce qui est de l’opération électorale proprement dite, Zeph a indiqué que le maintien des horaires d’ouverture et de clôture du scrutin, respectivement à 6h et à 18h, et la nécessité de la prise en compte, dans les processus électoraux, de la situation particulière des personnes déplacées ont été proposés. Il en est de même pour la réception des candidatures à l’élection présidentielle par la CENI, le Conseil constitutionnel se chargeant de la gestion du contentieux et de la publication de la liste définitive des candidats.

Comme documents de votation, les participants au dialogue se sont accordés sur l’utilisation de la carte d’électeur pour une période transitoire qui va jusqu’en décembre 2021 et sur la suppression pure et simple du récépissé.  La reformulation des articles 50, 53 et 265 du Code électoral et l’abandon définitif de l’acte de naissance comme document servant à l’inscription sur les listes électorales ont aussi été un point consensuel.

Par ailleurs,  le chef de file de l’opposition  a précisé que la remise instantanée des copies de messages VSAT portant résultats à chaque candidat ou à son représentant à l’élection présidentielle et pour les élections législatives a été recommandée.  De plus, il a été proposé une amélioration du mécanisme actuel de compilation des résultats des élections avec couplage de la compilation manuelle et de celle électronique. Enfin, l’annonce par la CENI des résultats de l’élection présidentielle, commune par commune, dans la presse audiovisuelle avant la proclamation des résultats globaux a été retenue. Pour Zéphirin Diabré, cette mesure permettra d’éviter les contestations de résultats et, par voie de conséquence, l’éventualité d’une crise postélectorale comme on l'a vu dans certains pays.

L’opposition politique dit être opposée au couplage du référendum avec toute autre élection

S'agissant du calendrier électoral, il a été décidé son maintien, conformément aux dispositions constitutionnelles légales et aux textes supranationaux. dlog 2En d’autres termes, il y aura la tenue effective des élections couplées présidentielle et législatives en 2020 et de celles municipales en 2021. La détermination de la période de tenue du référendum, quant à elle, a été laissée à la discrétion du chef de l’Etat.  L’opposition politique s’est toutefois opposée au couplage du référendum avec toute autre élection.

La question du quota genre a aussi fait l’objet de débat. Il en ressort la recommandation que pour le positionnement alterné sur les listes de candidature dans les 45 provinces et sur la liste nationale, pour les élections législatives, le quota de 30% sur les candidatures en tête de l’ensemble des listes de candidatures présentées par un parti politique soit respecté.  La suppression de la sanction de rejet des listes de candidature non conformes au quota ; l’instauration d’une sanction positive en faveur des listes respectant le quota et le positionnement alterné ; la prise de mesures d’accompagnement des femmes engagées en politique ont aussi été suggérées.

En ce qui concerne la réconciliation nationale, les participants au dialogue politique ont proposé que le président et le gouvernement créent un climat favorable au retour volontaire des exilés pour raison politique.

Pour ce qui est de la situation sécuritaire national, opposition et majorité politiques ont dénoncé la stigmatisation de certaines communautés et recommandé d’ériger cela en délit, tout comme elles ont demandé que diligence soit faite dans le traitement des dossiers des conflits communautaires de Yirgou, d’Arbinda, de Kain et de Zoaga.

Tout en se réjouissant de l’ambiance bon enfant qui a prévalu pendant les travaux, l’opposition a tenu à saluer l’initiative du chef de l’Etat de convoquer ce dialogue. Toutefois, elle a prévenu que le large consensus obtenu à ce dialogue ne doit pas être perçu comme un renoncement de sa part à la lutte ou une raison pour elle de se taire. Pour finir, l’opposition politique a assuré qu’elle poursuivrait son rôle de veille.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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