Le gouvernement a animé une conférence ce mercredi 28 février 2018, avec les forces vives de la nation sur les conditions de rémunérations des agents de l’Etat. Une « ébauche d’analyse » du gouvernement contenue dans un document a été remise à chaque partenaire social afin de faire des observations nécessaires dans un délai de vingt-un (21) jours.
Lors de son message à la nation le 31 décembre 2017, le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, a annoncé que dès le mois de février, « le Gouvernement engagera une réforme du système des rémunérations en concertation avec les partenaires sociaux et les autres composantes de la Nation pour donner naissance à une fonction publique moderne, dynamique, tournée vers le développement et au service exclusif ». Deux mois plus tard, le processus de la réforme est lancé.
Selon le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, le gouvernement a diagnostiqué et analysé les différents éléments du système de rémunération de la fonction publique et cela, en vu d’aboutir de manière concertée à une nouvelle approche. C’est ainsi que tous les partenaires sociaux ont été invités à cette conférence, car « c’est un enjeu national qui requiert la contribution de tous, sans tabou et sectarisme, mais de manière objective », a déclaré Paul Kaba THIEBA.
Au cours de cette rencontre, les différentes couches sociales ont reçu chacune, une esquisse de la réforme. « Le document qui vous sera remis se veut une ébauche d’analyse de la situation actuelle. Bien entendu, il n’est pas exhaustif mais introductif. Il se veut plutôt être une source de propositions », a expliqué le chef du gouvernement. Il a par ailleurs, invité toutes les parties prenantes « à bien vouloir faire toutes les observations nécessaires dans un délai de vingt-un (21) jours ». Selon ses dires, un secrétariat va être mis en place afin de recevoir les contributions.
« La finalité de cette conférence porte sur les questions centrales relatives à la pérennité et à la soutenabilité de notre fonction publique, au regard des révolutions récentes de la masse salariale et de l’économie nationale », a affirmé le Premier ministre. Il a poursuivi en ajoutant une autre question centrale qui concerne « la qualité de service public rendue aux Burkinabè qui doit demeurer une priorité pour nous ».
Cryspin LAOUNDIKI