lundi 4 novembre 2024

Les nuits du djongo : Trois jours pour mettre en lumière les valeurs culturelles et artistiques de la province du Nahouri

20180416 101617Du 04 au 06 mai 2018, la ville de Pô va vibrer au rythme du festival « les nuits du djongo ». Deuxième du genre, ce festival vise non seulement à la promotion des valeurs culturelles et de la musique moderne d’inspiration traditionnelle, mais aussi et surtout à la transmission culturelle entre les jeunes et les aînés. Ce lundi 16 avril 2018, les organisateurs ont annoncé les couleurs de ce grand évènement culturel de Pô et de ses environs.

 

Edouard HERRIOT écrivait dans son ouvrage intitulé « Notes et Maximes » « La culture, c'est ce qui demeure dans l'homme lorsqu'il a tout oublié ». Cela, l’association Djongo Diffusion de l’artiste musicien Bill Aka Kora l’a bien compris. En effet, eu égard à la disparition des troupes traditionnelles dans plusieurs localités du Burkina Faso et à Pô en particulier, à l’éloignement de la jeunesse (dû aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, à l’exode rurale et à la migration) et au manque d’espace pour la promotion de la musique traditionnelle, cette association à l’occasion des vingt ans de carrière de l’artiste musicien Bill Aka Kora, a décidé de mettre en place le festival « les nuits du Djongo ».

Ce festival vise essentiellement la valorisation des richesses culturelles et touristiques du Burkina Faso, notamment celles du Nahouri. Du 4 au 06 mai prochain donc, les instrumentistes et les troupes traditionnelles de la province seront mises en lumière. Cela se fera à travers l’organisation d’une parade (activité inaugurale du festival), de la nuit traditionnelle (musique, chants et danses traditionnelles marquant le top départ des concerts du festival) de concerts live, d’une rue marchande (pour l’exposition des objets d’art et des potentialités culturelles) et  d’une excursion touristique à Tiébélé, village situé à 31 kilomètres à l’Est de Pô. Egalement, une conférence sur le thème : « jeunesse, citoyenneté active, défis et perspectives », sera organisée en marge de ces activités culturelles, une manière pour les organisateurs de contribuer à l’édification d’une jeunesse citoyenne et consciente.

20180416 101741Deuxième du genre, ce festival réunira plus de quinze mille (15 000) personnes. L’innovation majeure cette année, selon les organisateurs, c’est l’ouverture du festival à d’autres cultures. Ainsi, des artistes comme Smokey, Solo Dja kabako, Nourat, Maï Lingani, Awétou, Sagadem, Daisy Franck sont les têtes d’affiche de cette deuxième édition. Aussi, les masques de Sili, une troupe traditionnelle de Réo, une troupe de danse du Ghana et la troupe traditionnelle de Kaya, lauréate du 1er prix de la SNC 2018, viendront apporter leur pierre à la réussite de cette grande messe culturelle de Pô. 

Mais, il faut noter que ces artistes invités ne viendront pas voler la vedette aux artistes locaux. En effet, selon les organisateurs, cette tribune est avant tout, celle des artistes locaux afin de promouvoir et de mettre en exergue les potentialités culturelles de la province du Nahouri.

Autre innovation majeure pour cette deuxième édition, c’est l’implication effective des cinq communes de la province aux différentes activités de ce festival. La rue marchande sera alors l’occasion pour ces communes d’exposer et de vendre leurss potentialités culturelles et artistiques.

Ce festival, il faut le souligner vise aussi la promotion du live. C’est pourquoi, « Aucune  chanson play back ne sera joué à Pô pendant le festival », a souligné Aly BILGO, directeur du festival. Le troisième jour, c'est-à-dire le 6 mai, le festival se déportera à Tiébélé, où pour la première, depuis ces vingt ans de carrière musicale, « le roi du Djongo music», Bill Aka KORA tiendra le public en haleine.

Cette deuxième édition est placée sous le patronage du ministre de la Culture, des arts et du tourisme M. Abdoul Karim SANGO et sous le parrainage du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, M. Siméon SAWADOGO. A long terme, l’association Djongo Diffusion à travers ce festival envisage la construction d’un centre culturel dans la province et d’un cadre adapté pour la formation et l’encadrement des jeunes artistes dans le style du live.

 

Candys Solange PILABRE/ YARO

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