La grande foire artisanale et commerciale de la 19e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) s’est ouverte ce 25 mars 2018. A l’occasion, de nombreux produits ont été exposés, au grand bonheur des festivaliers. Il s’agit entre autres des objets d’art, de la pharmacopée traditionnelle, des pagnes et autres accessoires d’habillement. Mais tous les participants à la foire n’ont pas le cœur à la fête. Nombreux sont les commerçants qui cherchent toujours un petit espace pour déposer table et bagage.
Pour la 19e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), environ 450 stands et 70 buvettes ont été mis en vente selon le comité national d’organisation. Sylvie OUEDRAOGO, gérante d’un stand fait partie des premiers à en bénéficier. Si elle reconnaît qu’elle fait l’objet de toutes les convoitises de la part de ceux qui sont toujours à la recherche de stand, elle note toutefois des insuffisances dans la gestion globale de la foire artisanale et commerciale de cette année. « Nous particulièrement, nous n’avons pas eu de difficultés à obtenir nos stands, contrairement à d’autres personnes, qui frappent à toutes les portes dans l’objectif d’avoir un stand. Nous avons plutôt eu des problèmes de badges. J’ai demandé le stand depuis les premiers jours, raison pour laquelle j’ai pu en bénéficier. Par rapport à l’organisation, je donnerai la note de six sur dix », lance la jeune dame.
Un point de vue que relativise Arouna DEMBELE, gérant d’un stand de vente d’habits, qui apprécie positivement l’organisation de la 19e édition de la SNC. « Cette année, c’est mieux organisé par rapport à l’année passée. L’année passée, il y avait excessivement de vendeurs, si bien que l’espace était très serré », se rejouit-il.
« Nous sommes des restaurateurs. Comment cuisiner sans feu ? »
Pour Sylvie OUEDRAOGO et Arouna DEMBELE qui ont obtenu des stands, le défi majeur devrait être à présent de réaliser un excellent chiffre d’affaires. Mais pour ceux qui errent toujours aux alentours de la foire à la recherche d’une place, c’est une tout autre réalité. C’est le cas de Bibata OULE qui squatte un espace non loin de l’entrée de la foire, attendant patiemment son déguerpissement. « Je le dis haut et fort, la SNC de cette année a été mal organisée. Le comité d’organisation nous a proposés un espace où il était interdit d’allumer du feu. Pourtant, nous sommes des restaurateurs. Comment cuisiner sans feu ? Et en plus, la place qu’on nous a proposée ne nous permettrait pas d’avoir des clients. C’est pourquoi nous avons décidé de nous installer au dehors. Là aussi, les organisateurs nous somment de nous en aller. Il y a trois (3) mois que nous avons fait la demande de stand, mais nous n’avons pas été satisfaits », fulmine-t-elle.
Issouf ZOUNGRANA est dans une situation similaire, contraint de déambuler pour vendre ses articles par manque de stand. « Je n’ai pas encore de stand où m’installer. Ils octroient les stands aux étrangers au détriment des nationaux, car ils considèrent que les étrangers ont plus d’argent que nous. Je n’ai jamais manqué de place de par le passé, mais cette année, c’est difficile », reproche-t-il.
RGB