« A Bout de souffle », premier film d’auteur du jeune et talentueux réalisateur burkinabè Oumar Dagnon, a été projeté le dimanche 24 février 2019 dans la grande salle de l’Institut français et le mercredi 27 février 2019 au Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané. Ce long-métrage d’une heure vingt minutes a été retenu dans la catégorie panorama longs métrages FESPACO 2019, malgré le manque de financement.
C’est après un moment de silence et de perfectionnement à travers des expériences riches acquises sur le plateau de la série Guyane la saison 2, que le jeune cinéaste burkinabè, Oumar Dagnon s’est lancé dans l’aventure des films d’auteur avec sa toute dernière sortie « A bout de souffle ». Ce long métrage d’1h20mn avec un budget de près de 600 millions de FCFA nous relate l’histoire de Malik, ancien gangster de son état, qui se bat pour demeurer sur le droit chemin jusqu’au jour où réapparaît Coulio, son acolyte d’antan. S’ensuit alors la descente aux enfers pour lui.
Issaka Sawadogo, le célèbre acteur international, personnage principal du film, a su incarner Malik, un dangereux gangster. En effet, après avoir passé 5 ans en prison, celui-ci décide de gagner honnêtement sa vie. Son grand ami Coulio qui tente par tous les moyens de ramener les vieilles habitudes ne cessera de lui mettre des bâtons dans les roues. Licenciement, agression, difficulté financière, face à tout cela, celui-ci ne sombre guère.
Outre les expériences acquises sur les plateaux étrangers et des nouveaux outils et techniques de tournage, Oumar Dagnon, comme à son habitude, a travaillé avec une équipe jeune sous la supervision du doyen Issaka Sawadogo. « Dans ce film, il y a un mélange d’acteurs aguerris de la scène et de jeunes acteurs. L’objectif est de permettre aux jeunes d’apprendre auprès des plus expérimentés afin de préparer la relève », souligne le réalisateur.
C’est devant des cinéphiles complètement séduits et ravis que le réalisateur a présenté les membres de son équipe. « J’ai bien aimé le film, ce n’est pas comme ce qu’on a l’habitude de voir. J’ai énormément apprécié le jeu d’acteur de l’acteur principal, il était réellement dans la peau du personnage », indique M. Kaboré, cinéphile.
Après « Au royaume des infidèles », « Le piège de la passion », « Les amants infidèles », « Tu me prends pour qui », « La folie du millionnaire », le jeune réalisateur et producteur burkinabè n’a pas fini d’émouvoir les cinéphiles, même si celui-ci n’a jamais bénéficié de financement.
Edwige Sanou