samedi 23 novembre 2024

Cinquantenaire : « Le Fespaco, c’est la preuve de la volonté et de l’amour du cinéma de nos doyens », Fatimata Coulibaly

mov uneCréé en 1969 à Ouagadougou à l’initiative d’un groupe de cinéphiles, le Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) souffle cette année ses 50 bougies. À cette occasion, les doyens ainsi que la nouvelle génération de cinéastes africains se sont retrouvés dans la capitale du cinéma africain autour du thème « Mémoire et avenir du cinéma africain ». Radars info Burkina a promené son micro pour recueillir les avis des uns et des autres sur le sens de ce jubilé d’or.

Souleymane Cissé, réalisateur : « Le cinquantenaire du Fespaco représente une chance extraordinaire de voir que la fondation mise en place en 1969 a porté ses fruits. Je pense que les cinquante ans à venir, cela sera plus merveilleux. Pour moi, le cinéma mov 6africain a de l’avenir. C’est la raison pour laquelle je suis là. Même s’il existe quelques difficultés dans ce domaine, il faut continuer de faire avancer le cinéma. Il vous arrive de pleurer ou de sourire devant un film et c’est cela, le rôle du cinéma : susciter l’espoir ».

Fatimata Coulibaly, journaliste, réalisatrice et comédienne : « Le cinquantenaire du Fespaco représente tout pour moi. Le cinéma, c’est ma vie. Les cinquante ans du Fespaco, c’est une longue vie et cela traduit la maturité du Festival, mov 5puisque cela montre comment les anciens se sont battus pour le mettre en place et aussi comment ils se sont battus pour réaliser des films, même sans financement. Le Fespaco, c’est la preuve de la volonté et de l’amour du cinéma de nos doyens. Et c’est auprès de ces doyens que nous avons beaucoup appris. Participer à ce cinquantenaire est à la fois un devoir et un honneur pour moi ».

Aï Keïta Yara, comédienne : « Je suis venu au Fespaco en 1987. Ce festival représente tout pour nous, les comédiens. mov 4Grâce au Fespaco, nous avons pu émerger. Moi, je suis une comédienne formée sur le tas. Je ne suis pas passé par une école de cinéma et je n’ai pas fait du théâtre. C’est le hasard qui m’a amenée au cinéma. Et grâce à cela je suis connue ».

Barou Oumar Ouédraogo : « Le Fespaco, c’est comme un bébé qu’on met au monde, qui grandit, cherche un emploi, mov 2garde l’emploi et qui doit prospérer dans ledit emploi. Le Fespaco, c’est l’emploi de l’ensemble des comédiens, des techniciens, des réalisateurs et des producteurs. C’est un travail qui réunit tous ceux qui produisent et qui créent. Si le Fespaco n’existait pas, il fallait le créer. Ce cinquantenaire est un grand événement pour les cinéastes».

Alimata Salembéré, membre fondateur du Fespaco : « Nous sommes très heureux de voir qu’il y a toujours de l’engouement pour ce festival. Nous avons commencé avec une vingtaine ou une trentaine de films et aujourd’hui on se mov 3retrouve avec des milliers de films. Au début, nous avons travaillé avec des doubles bandes et les bustes couchés mais aujourd’hui, c’est le numérique. Sur le plan technique, vous pouvez tous voir l’évolution que le Fespaco a connue. Je pense que c’est ce festival qui a fait que les cinéastes sont animés de la volonté de faire toujours mieux. »

Edwige Sanou

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