La fente palatine ou bec-de-lièvre est une malformation fréquente à la naissance, qui touche un grand nombre d’enfants au Burkina Faso. Dans le souci de mettre fin à la stigmatisation des malades qui souffrent de cette anomalie et de leurs parents, une campagne de chirurgie réparatrice est prévue du 19 janvier au 02 février 2018 à la Nouvelle Clinique du Centre.
Mise sur pied dans le but de redonner le sourire aux enfants atteints de cette maladie, la Nouvelle Clinique du Centre lance sa énième campagne de chirurgie réparatrice de la fente palatine, encore appelée bec-de-lièvre. « La prise en charge est entièrement gratuite, avant pendant et après l’opération », souligne Ledi Koffi Apélété, directeur général de cette formation sanitaire. Prévue du 19 janvier au 02 février 2019, cette campagne est ouverte à toute personne souffrant de cette maladie.
La fente palatine touche un grand nombre de Burkinabè qui souffrent non seulement de la maladie mais aussi de la stigmatisation de la société, quand bien même elle ne serait pas une fatalité. « A notre niveau, à la dernière mission nous avons procédé à la 100 000e opération de chirurgie réparatrice. Cela vous donne un peu une idée du nombre de personnes opérées », confie César Déssouassi, médecin généraliste et coordonnateur médical de la Nouvelle Clinique du Centre. Selon le médecin, pas moins de 600 nouveaux cas sont détectés chaque année.
A noter que le bec-de-lièvre est une malformation néonatale qui, la plupart du temps, se manifeste par un déficit qui survient au niveau des lèvres et au niveau du palatin, la partie supérieure de la bouche. « Cela est dû souvent à des infections et aussi à un manque ou une insuffisance de surveillance au cours de la grossesse qui donne lieu à ce genre de malformations à la naissance », explique le médecin généraliste.
Sous nos tropiques, la fente palatine est généralement considérée une malédiction ou la conséquence d’un mauvais sort. Ledi Koffi Apélété et son équipe tentent donc au quotidien de faire tomber ces préjugés. « Nos chirurgiens font vraiment des prouesses pour réparer cette anomalie. Quand vous regardez une photo d’avant et une photo d’après, il y a vraiment une différence », affirme-t-il. C’est donc dire que les personnes atteintes de cette maladie ne devraient plus faire l’objet de marginalisation dans la société.
Edwige Sanou