jeudi 21 novembre 2024

Education sexuelle : plus qu’une nécessité pour les adolescents

sexualitéLa sexualité au Burkina Faso est considérée comme un tabou dans plusieurs familles. Mais, il est important que ces questions  soient abordées à tous les niveaux, surtout dans la cellule familiale pour éviter les conséquences désastreuses que l’ignorance peut engendrer.

 

Au Burkina Faso, il n’est pas aisé de parler de sexualité dans certains milieux. Dans beaucoup de familles, cette question a été pendant longtemps un tabou, surtout pour les jeunes. Mais, de plus en plus ce voile est en train d’être levé à travers des sensibilisations et la prise de conscience de la jeunesse sur l’importance de l’éducation sexuelle.

Selon la responsable du centre d’écoute pour les jeunes de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), Mme Hadissa Konaté, l’éducation sexuelle n’est pas innée. Par conséquent, il faut en parler à tous les niveaux, en commençant par la cellule familiale. Elle précise que pour certains, parler de la sexualité revient à pervertir les jeunes. La sexualité ne se résume pas à l’acte sexuel. Elle est relative au fonctionnement de l’organisme de l’enfant de la minorité à la maturité. Les maladies sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées et précoces, l’abstinence, sont autant de questions qui sont prises en compte dans l’éducation sexuelle. L’ignorance est la mère de tous les maux dit-on.  

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La responsable du centre d’écoute pour les jeunes, Mme Hadissa Konaté

 

Pour la volontaire conseillère et bibliothécaire,  Aline Gisèle Konditamdé,  ne pas parler de sexualité avec ses enfants, c’est fuir ses responsabilités. Pour elle,  suivre un feuilleton par exemple, peut aider aisément à aborder le sujet.  Certains parents n’ont souvent pas le temps pour échanger avec leurs enfants. D’autres,  n’ont pas la formule pour en parler. Conséquences, beaucoup de jeunes sont souvent laisser à eux-mêmes. Il  existe des structures et des associations qui assurent la promotion de l’éducation à la sexualité. Il est plus judicieux donc selon Mme Konaté,  d’accompagner les enfants dans ces centres pour qu’ils aient la bonne information et les stratégies nécessaires qui leur permettront de mieux planifier leur vie.

C’est pourquoi, elle préconise que l’éducation sexuelle et familiale soit insérée dans les curricula. Fuir le sujet n’est pourtant pas la solution, car de nos jours, les réseaux sociaux tels que facebook, whatsapp ou viber livrent une concurrence déloyale aux parents dans l’éducation des adolescents. Pour une vie sexuelle épanouie des jeunes, il faut toujours en parler. 

 

Mariam CONGO

 

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