S’il existe un sujet au Burkina Faso dont on ne cessera d’en parler, c’est bel et bien celui de l’incivisme routier. Chaque jour, des citoyens se font interpeller par les agents de sécurité pour des cas d’infractions au code de la route.
La recrudescence de l’incivisme routier à Ouagadougou est un secret de Polichinelle. En effet, il n’est pas rare de voir des cas de non-respect des panneaux de signalisation. A titre d’exemple, il y a des citoyens qui empruntent des sens interdits malgré la présence des panneaux. Le cas le plus récurent, c’est celui des feux tricolores où nombreux sont ceux qui ignorent son importance.
Nous constatons également de nos jours, le non-respect des panneaux de signalisation sur les sites des chantiers. Le Burkina Faso est actuellement en plein chantier. Des panneaux de signalisation sont alors érigés pour la sécurité des usagers et le bon déroulement de ces travaux. Sur les différents sites, il y a des agents qui veillent sur le respect de ces panneaux en régulant la circulation. Mais la réalité en est tout, car nonobstant ces mesures de sécurité, les citoyens continuent d’enfreindre les règles. En plus de rouler à vive allure, il y en a même qui refusent d’obtempérer et finissent par emprunter les zones interdites.
Les conséquences de ces actes sont nombreuses. Si certains ne se retrouvent pas nez à nez avec les gros camions en plein travaux, d’autres s’embourbent dans les fossés des chantiers en question. Récemment sur l’avenue Tansoba, un conducteur de tricycles est tombé dans le canal en face de la Maison de la femme, pour n’avoir pas obéi aux injonctions du panneau.
Face à cet incivisme, l’on a le droit de se demander les causes qui pourraient expliquer le non-respect de ces panneaux de signalisation. Est-ce que tous les citoyens comprennent les messages sur les panneaux ? Les autorités compétentes sont donc invitées à prendre cette préoccupation à bras le corps. Il faudrait voir dans quelle mesure sensibiliser les usagers au respect de ces panneaux, car il y va d’abord de leur propre sécurité et celui du bon fonctionnement des travaux.
Cryspin LAOUNDIKI