mardi 5 novembre 2024

Portrait : Mme Zéba, une amazone de la vente des journaux

Mme ZébaLa vente des journaux, voilà un métier qui pendant longtemps était, l’apanage des hommes au Burkina Faso. Mais, aujourd’hui, force est de constater que les femmes s’adonnent de plus en plus à ce métier dit d’homme. Parmi  ces femmes « atypiques », on retrouve madame Estelle Zéba.

 

A l’instar de certaines femmes battantes, madame Estelle Zéba se fait remarquer par la vente des journaux dans la ville de Ouagadougou. Postée au feu de la gendarmerie de Bendogo, cette femme suscite l’admiration des usagers de la route. En effet, c’est depuis décembre 2014 que dame Zéba s’est mise dans la commercialisation des journaux. A l’en croire, cela a été possible grâce à une de ses tantes qui elle aussi, fait de ce commerce son gagne-pain. « Quand je n’étais pas mariée, je ne m’intéressais pas à cela. Mais après mon mariage, je me suis dit qu’au lieu de rester à la maison sans rien faire, pourquoi ne pas faire quelque chose pour aider financièrement mon mari. Ainsi, j’ai demandé à ma tante de me mettre dans le circuit », a-t-elle confié.

Mariée et mère d’un garçon de 4 ans, elle arrive à concilier son métier de vendeuse de journaux et sa vie de couple. Dès son réveil, elle s’attaque aux travaux ménagers et prépare son fils pour l’école. A partir de 6 h30, son boulot de vendeuse de journaux commence et prend fin aux environs de 10h. Chaque jour, elle arrive tant bien que mal à écouler au moins vingt (20) journaux, selon ses dires.

« Bon courage, je vous soutiens beaucoup », sont les termes que certains usagers lancent à son endroit. Elle a expliqué que certaines personnes l’encouragent de fois avec de l’argent. D’autres clients préfèrent acheter chez elle, au lieu de prendre avec les hommes. « Il y a des clients qui me disent de garder la monnaie », a-t-elle ajouté.

Il faut noter que concomitamment à ce travail, Mme Zéba est restauratrice. Ainsi, le reste de sa journée est consacrée à la bonne marche de son kiosque.

Comme tous métiers, la vente des journaux n’est pas sans danger. Madame Zéba, dit avoir eu un accident  pendant son travail. Pour elle, ce métier n’est pas du tout facile, car pour pouvoir écouler quotidiennement ses produits, il faut à chaque fois faufiler entre les véhicules et les motos, au risque de se faire écraser. Mais ce qui du reste ne désarme pas notre étalon, qui est consciente, qu’on ne peut pas avoir les bons fruits sans cogner l’arbre. Pour elle donc, la clé du succès, c’est la détermination, le courage et l’amour du métier que l’on exerce.

 

Mariam CONGO

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