Face à la croissance rapide des villes africaines, les Etats n’arrivent pas à produire suffisamment de logements pour l’ensemble de la population et les familles les plus précaires vont vivre en périphérie, dans des quartiers dits « non lotis ». Ouagadougou, la capitale, la plus grande ville, le centre culturel, économique et administratif du Burkina Faso, n’échappe à cette réalité.
L’urbanisation a connu une explosion à Ouagadougou dans les années 2000. On assiste de plus en plus à la transformation de certains quartiers en paysage paradisiaque. En effet, certains quartiers à l’instar de Ouaga 2000, de la citée azimo, de la zone du bois, des 1200 logements et bien d’autres, offrent une belle vue dans la ville.
Ces quartiers Présentent un univers paradisiaque, y vivre est signe d’aisance. Avec des villas privées, des constructions de haut standing avec une architecture moderne, ils présentent des voix bien dégagées. On y trouve également dans ces lieux des ministères, des ambassades, des écoles privées ainsi que les cliniques de renom. Les salons de beauté et de fitness et les restaurants y ont font leur apparition. Ces quartiers regroupent principalement les autorités et les dirigeants du pays et des étrangers.
Toutefois, A coté de ce luxe tapageur, se trouve une misère incommensurable qui touche une partie de la population de Ouagadougou. Près d’un tiers de la population de Ouagadougou vit dans les quartiers périphériques. Certains quartiers reflètent la misère de ceux qui y vivent. Cela se traduit sous forme des maisonnettes en « banco » construites les unes à la suite des autres.
Ils ne disposent pas d’infrastructures routières adéquates comme le démontrent les installations anarchiques et le manque de voies d’accès ou même la difficulté de circulation dans ces quartiers. On constate une absence notoire des structures publiques bien construites, tel que les écoles, les centres de santé…
Ces quartiers sont construits en marge du processus d’urbanisation légale et formel. Ils sont souvent invisibles dans le document d’urbanisme, même s’ils abritent parfois une partie non négligeable de la population urbaine avec tous les risques que cela comporte.
Edwige SANOU