Le biomédical un secteur en pleine expansion au Burkina. De plus en plus, on assiste à la création des entreprises qui commercialisent les matériaux biomédicaux, c’est donc dire que le domaine est fortement concurrentiel. Malgré sa sensibilité, ce secteur souffre d’une insuffisance même d’un manque sérieux de textes pour sa réglementation, son suivi et son contrôle.
Le génie Biomédical est un secteur prometteur au Burkina, qui est confronté à un sérieux problème de régulation de la fiabilité, de la qualité, de l’installation et du suivi de ces matériaux. En effet, les normes sur la qualité (caractéristiques) des équipements ne sont pas abordées. Ce volet est complété lors de l’élaboration des dossiers d’appels d’offres. Par conséquent, tous les équipements biomédicaux que l’on retrouve sur le marché ne sont pas des matériaux de qualité.
Au niveau des équipements, la fixation de prix s’avère compliqué, en ce sens que les prix diffèrent en fonction de la marque et du pays d’origine. « Les équipements provenant de la Chine et les équipements du Canada ne peuvent pas avoir les mêmes prix », explique Eric OUEDRAOGO, commercial d’une entreprise biomédical. Les matériaux biomédicaux que l’on trouve sur le marché sont majoritairement importés de la chine. « 90% des équipements médicaux du Burkina proviennent de la chine », déclare t-il. Il faut noter que les équipements de qualité coûtent extrêmement chère. Certaines structures sanitaires n’ont pas suffisamment de moyens pour s’en procurer.
La provenance de ces matériaux ne sont pas forcement le problème, le véritable problème est lié à la qualité du matériel choisi (durée de vie, mauvaise qualité, pas toujours adaptés). Tous ces paramètres ne sont pas maitrisés. Pour Eric OUEDRAOGO, les produits provenant de la France, des Etats Unis, et du Canada sont garantis et il faut s’assurer du suivi du protocole d’installation et de la mise en marche des équipements. Lors des appels d’offres, ces paramètres ne sont toujours pris en charge. Il va de soit que certains se retrouvent avec des matériaux qui ne sont pas adaptés.
Un aspect non moins important réside dans la pratique du métier. En effet, peu de professionnels sont du domaine. Pour régulariser le secteur, l’Etat doit élaborer des textes pour le contrôle de la qualité des équipements, la fixation du prix, Il faut que l’Etat ait un œil regardant sur le mode d’installation et le suivi.
Edwige SANOU