Le Burkina Faso est un pays un pays sahélien avec une saison pluvieuse assez courte. Malgré cette rigueur climatique, le pays est confronté de plus en plus à des phénomènes naturels tels que l’inondation entrainant de lourdes conséquences pour le pays. Ces derniers années les inondations sont de plus en plus récurrentes et semblent être un phénomène irréversible.
L’inondation est certes une tragédie, mais pas une fatalité, en ce sens que plusieurs mesures peuvent être prises pour l’éviter ou encore l’amoindrir. En effet, la principale cause des inondations au Burkina est l’insuffisance des caniveaux et le manque d’entretien de ceux qui existent déjà. Il existe des caniveaux à Ouagadougou, mais, ceux-ci sont utilisés à d’autres fins, tel des poubelles. Ce qui bouche ces caniveaux et en temps de pluies, il y a des difficultés d’écoulement des eaux. Pour prévenir les inondations, une bonne politique d’assainissement s’avère nécessaire.
Autres facteurs importants c’est la qualité des constructions, et aussi le site de construction. En ce début de saison pluvieuse, le Burkina Faso a déjà enregistré des inondations. En effet, les pluies du 23 juin dernier ont causé d’importants dégâts matériels dans le quartier Bissighin, et celles du 1er juin ont entrainé une perte en vie humaine à Bassinko. Pour mieux comprendre le phénomène nous sommes allés vers les habitants des quartiers périphériques communément appelé « non lotis », qui sont le plus souvent victimes de ce phénomène.
A la question de savoir les mesures prises par ces derniers pour se mettre à l’ abri des inondations en cette période de pluies, certains d’entre eux pensent que les inondations sont l’œuvre de Dieu et qu’ils n’y peuvent rien. D’autres par contre comme Bernard, habitant des « non lotis » pense qu’ils peuvent renforcer leurs constructions en temps de pluies pour éviter les écroulements.
Pour eux, une des solutions pour éviter les inondations est la construction de grands caniveaux pour faciliter l’écoulement des eaux, et l’entretient de ces caniveaux. Pour ces habitants des « non lotis », ils sont les plus exposés aux inondations à cause de la précarité de leurs habitations. Ils disent ne pas vouloir investir sur un terrain qui n’est pas officiellement à eux. « Nous sommes sur ce site depuis 2001, cela fait dix sept ans. Mais, l’Etat ne cherche pas à régulariser notre situation par rapport au problème de parcelles. C’est ce qui fait qu’il n y a pas de bonne construction dans les non lotis », explique Bernard.
Même son de cloche pour Adama, un autre habitant des « non lotis » « Notre véritable problème est celui des parcelles. Si l’Etat avait attribué les parcelles, nous allions faire l’effort d’y construire des logements décents. On ne peut pas faire de grands investissements dans les non lotis », a-t-il confié
Edwige SANOU