Arrivé au pouvoir le 29 novembre 2015, le président Rock Marc Christian KABORE est à mi-parcours de son quinquennat. Les opinions divergent quant à la performance gouvernementale. Radars Info Burkina est allé à la rencontre de quelques citoyens pour recueillir leurs avis quant à la perception qu’ils ont de la gestion du pouvoir du régime en place.
Djakaridja SIRIBIE : « En toute objectivité, je pense que le gouvernement aurait pu mieux faire. À l’épreuve du pouvoir, il s’est montré en deçà des attentes. Très peu d’infrastructures (sociales et routières) ont été réalisées et celles-ci sont d’ailleurs de mauvaise qualité. Le chômage des jeunes s’accentue, la corruption galope et gangrène, les commerces fonctionnent au ralenti. Il y a plus de discours que d’actes. Ce pouvoir ne permet pas d’espérer ni de rêver ».
Elisabeth Ouattara : « Il y a certaines actions du gouvernement que je ne comprend pas, telles que la diminution du nombre des agents de l’Etat à recruter, l’absence de décision ferme face aux attentats terroristes. Il y a aussi les difficultés que rencontrent les étudiants, qui ne sont pas encore résolus, sachant qu’il y a un manque de politique visant à réorganiser le temps d’études. Prendre deux (02) ans pour une année académique ça fait mal au cœur. Par exemple la suspension de la coopération avec la Taiwan, je trouve que cela n’est pas judicieuse à mon avis après 24 ans de relation ».
Désiré OUEDRAOGO ; « Le pouvoir du régime en place ne m’a pas marqué. Je ne constate aucune avancée. Je ne dis pas qu’ils sont mauvais, mais je crois qu’ils sont trop diplomates. Juste pour dire qu’ils parlent un peu trop. Il ne suffit pas de faire des déclarations pour faire avancer le pays. Il faut savoir aussi faire des compromis pour que tout le monde trouve son compte ».
FAROKO : « C’est avec eux que le Burkina Faso a connu le terrorisme, parce que Blaise COMPAORE à gérer le pays pendant 27 ans et on n’a jamais vu ni entendu parler de terroriste au Burkina. Par rapport à la question de la suspension de la coopération avec la Taïwan, je n’approuve pas vraiment leur décision. Personnellement, je travaillais dans un projet taïwanais. Avec cette suspension il faut que je commence à chercher un autre travail. Par conséquent, je trouve que le gouvernement ne gère pas bien le pays dans la mesure où il nous a promis des emplois et il nous envoi au chômage ».
Drissa TRAORE : « Depuis leur arrivée au pouvoir, nous avons constaté la réfection des routes, c’est à encourager c’est de bonnes initiatives à saluer. Toutefois, à part cela je n’ai pas constaté un changement radical. La vie est toujours aussi chère, comme avant, les jeunes sont toujours en quête d’emplois, rien n’est fait sur ce point. Je ne vois pas de grandes réalisations ».
Mme OUEDROGO : « Je trouve qu’ils sont objectifs dans la prise de décisions. Par exemple, la conférence des forces vives est une preuve de la bonne foi du gouvernement, dans la résolution des multiples crises que l’on constate dans l’administration publique. Je pense qu’ils font de leur mieux, même s’il y a des insuffisances à certains niveaux ».
Propos recueillis par Edwige SANOU