LA Coordination Syndicats de la fonction publique a animé ce matin une conférence de presse à la bourse du travail. Lors de cette conférence de presse il a été question de la décision de la CSFP face aux dérives répressives, aux velléités diverses de remise en cause des droits socioéconomiques des travailleurs par le gouvernement actuel.
La Coordination des syndicats de la Fonction Publique (CSFP), à décidé de la tenue d’un sit-in d’avertissement le mardi 12 juin 2018, sur toute l’entendue du territoire national avec le port d’un bandeau blanche pour symboliser leur exigence de la transparence dans la gestion des biens publics dune part et la satisfaction de la plate forme minimale qui a été transmise au gouvernement d’autre part. En effet selon la CSFP depuis deux (02) ans et demi, que le MPP et associés sont au pouvoir, absolument rien n’a été fait pour traiter l’énorme dossier des crimes économiques. Pour preuve, des donnés, loin d’être exhaustives, récoltés dans les documents officiels en l’occurrence les rapports de structures de l’Etat et de la presse, il ressort que c’est plus de deux mille (2000) milliards de francs CFA qui ont été détournés, bradés, pillés, perdus en quelques années.
Pour le CSFP le développement sans précédent des luttes syndicales dans quasiment tous les secteurs de l’Etat résulterait du contexte marqué par le pillage des ressources publiques. « Par ces luttes, les travailleurs cherchent à défendre ou conquérir des droits qui leur ont été refusés par les animateurs de la quatrième IVème république, au nombre desquels, on compte bien sûrs les membres du clan de Blaise COMPAORE, mais aussi les dirigeants du mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et associés avec à leur tête, le président du Faso, Rock Marc Christian KABORE », indique le CSFP
La coordination des syndicats de la fonction publique estime que la nomination de Paul Kaba THIEBA au poste de premier ministre et de Mme Rosine SORY / COULIBALY au poste de ministre de l’économie et des finances, ne sont pas fortuites. En effet ils auraient pour mission de construire et justifier au nom des « intérêts de l’Etat » les attaques contre les droits économiques et sociaux des fonctionnaires jugés budgétivores et qu’ils tentent d’opposer entre eux et aussi aux autres couches de la population. Aussi pour eux l’objectif visé de la conférence nationale organisée par l’Etat les 12,13 et 14 sur la reforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat est la réduction des salaires.
Edwige SANOU