Le 31 mai 2018, le Conseil des ministres confirmait le choix du Conseil d’administration de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG) qui désignait Dr Anne Maryse K’HABORE, comme la désormais directrice générale de la centrale d’achat des médicaments au Burkina Faso. Ce lundi 04 juin, Dr K’HABORE a été officiellement installée dans ses nouvelles fonctions par le Président du conseil d’administration (PCA), Dr Samba DIALLO. Elle remplace ainsi Dr Charlemagne GNOULA qui avait été porté à la tête de la CAMEG pour atténuer la crise qui l’a secouée pendant longtemps. Le défis majeure de la nouvelle directrice générale, est de rendre disponible et accessible des médicaments de qualité, et ce, sur toute l’étendue du territoire nationale.
Avec la confirmation de Dr Anne Maryse K’HABORE à la tête de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG), on est en droit de croire que désormais la crise au sein de cette structure se conjugue au passé. Après une période transitoire conduite par Dr Charlemagne GNOULA, un nouveau vent est en train de souffler au sein de la centrale des médicaments au Burkina Faso. En effet, après un long et méticuleux processus de recrutement, Dr K’HABORE a été désignée comme la personne « de la situation », capable de sortir définitivement la CAMEG de sa longue crise.
Dr Anne Maryse K'HABORE, directrice générale entrante de la CAMEG
Aujourd’hui, installée dans ses nouvelles fonctions, la première directrice générale de la CAMEG compte sur la collaboration de tous les partenaires de la centrale pour pouvoir relever les défis du moment. « Je suis là pour travailler avec tout le monde, car seul on ne peut pas y arriver. Tous ensemble avec une collaboration transverse, on peut arriver à soulever des montagnes. Je suis au service de la CAMEG, des employés, du gouvernement, du Conseil d’administration, de l’Assemblée Générale pour pouvoir relever les nombreux défis de la CAMEG », a-t-elle martelé.
Le défi majeur de la CAMEG que compte relever la nouvelle directrice, c’est la disponibilité et l’accessibilité des médicaments sur toute l’étendue du territoire à prix accessibles. Et pour ce faire, l’ancienne directrice commerciale de Novartis, compte sur son expérience acquise de longues années durant. « Après plus de quatorze années d’expérience internationale dans des compagnies multinationales à travers différents secteurs d’activités et différents postes, il était temps pour moi de venir apporter mon expertise à mon pays. J’ai eu le temps d’apprendre à travers différentes structures dans différents pays et je viens apporter de ce que j’ai appris à ma patrie pour que l’ensemble des Burkinabè puissent avoir des médicaments de qualité et à des prix accessibles », a-t-elle souligné.
En outre, pour Dr K’HABORE, la première des choses lors de cette mandature, c’est de réinstaurer le climat de confiance auprès des partenaires et du gouvernement qui du reste, a donné une partie de ses prérogatives à la CAMEG à travers la disponibilité de ses médicaments. Sa deuxième urgence, c’est d’apporter un climat apaisé à la CAMEG. « Il n ya pas de chasse aux sorcières, pas de clans, pas de partie pris », a-t-elle rassuré.
Toutefois, si cette ancienne directrice des opérations commerciales de Novartis, pharmacienne de formation, et titulaire d’un master spécialisé en management médical et en biotechnologie des industries de santé, a fait l’unanimité tant au niveau du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale, qu’au niveau du gouvernement, elle est tout de même critiquée par certains Burkinabè qui considèrent qu’elle a été recrutée sur la base des affinités avec le Président du Faso que des compétences. Mais, en ce qui concerne ces polémiques, la nouvelle directrice générale est sereine, car étant convaincue de ses compétences. « Ce sont des discussions un peu stériles » a-t-elle lancé. En effet, pour elle, après cette longue période de crise qui a entravé la chaine d’approvisionnement des médicaments, la grande préoccupation des Burkinabè devraient être de se rassurer qu’elle a l’expertise qu’il faut pour non seulement sortir la CAMEG de la crise, mais aussi et surtout de sa capacité à disponibiliser des médicaments de qualité à des coûts abordables aux populations sur toute l’étendue du territoire nationale. Pour elle, on ne peut juger le maçon qu’au pied du mur. C’est pourquoi, elle veut être jugée sur son travail et non sur des préalables. « On se donne rendez-vous et on juge sur les actes. C’est beaucoup plus important que les délits facies ou de personnes », a-t-elle sereinement invité les uns et les autres.
Même son de cloche pour le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la CAMEG, Dr Samba DIALLO, qui soutient que le recrutement de Dr Anne Maryse K'HABORE, s’est fait de façon objective, sans tenir compte de quelques affinités que ce soit. Pour lui, le recrutement a été fait selon les règles de l’art, car, les termes de référence ont été publiés dans la presse et le recrutement a été bien conduit par le comité inter ministériel qui a transmis une liste de trois noms. Le Conseil d’administration en toute responsabilité a procédé par la suite sur la base de certains critères, choisi Dr K’HABORE. Un choix qui a été confirmé par le Conseil des ministres en sa séance du 31 mai 2018.
Il faut noter qu’en plus de cette désignation et de cette installation de Dr K’HABORE dans ses fonctions de Directrice générale de la CAMEG, l’adoption de nouveaux textes pour la Centrale est aussi un élément majeur du renouveau de la CAMEG. Cela faisait partie du protocole d’accord signé entre les différents protagonistes de la crise, sous l’égide du Pr Nicolas MEDA, ministre de la santé.
Candys Solange PILABRE/ YARO
