Construire un environnement sécurisé pour garantir la quiétude des populations est l’une des grandes missions du ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. C’est ainsi que ce 22 décembre à Ouagadougou, à l’orée des fêtes de fin d’année 2023 marquées par un contexte d’insécurité sur le plan national, le MADTS a animé une conférence de presse pour donner des consignes de sécurité.
Selon le ministre délégué chargé de la Sécurité, le commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana, « nous sommes en période de fin d’année et nous savons que généralement, les populations baissent la garde. Nous souhaitons que toutes les populations burkinabè fêtent dans la quiétude, d’où la nécessité pour nous d’activer la coordination des forces dans toutes les grandes villes du Burkina Faso ». C’est donc l’occasion pour nous de leur rappeler les consignes de sécurisation de la ville et de les inviter à respecter ces mesures dans le cadre du renforcement de la sécurisation des villes, a-t-il indiqué.
A l’en croire, le dispositif sécuritaire qui sera mis en place à Ouagadougou sera le même sur l’ensemble du territoire national pour renforcer la sécurité dans toutes les villes.
« J’invite les populations civiles à respecter strictement les consignes de sécurité données par les forces de défense et de sécurité. Quand on vous dit qu’une voie est barrée pour des raisons de sécurité ou qu’on vous dit qu’à une certaine heure il y a des zones à éviter, ou quand on vous fait des injonctions de vous arrêter, vous devez respecter ces consignes. Si des agents laissent leurs familles et sortent patrouiller afin de renforcer le dispositif, c’est pour que les populations puissent fêter dans la quiétude », a affirmé le ministre délégué à la Sécurité, Mahamadou Sana.
Toujours selon lui, « on ne peut pas être efficace en termes de sécurisation, surtout dans un contexte sécuritaire sans demander la contribution des populations ». C’est pourquoi, dit-il, « nous invitons la population à redoubler d’efforts en termes de vigilance, d’alerte et de collaboration avec les forces ».
Et de lancer cet avertissement : « Toute complicité avec les forces du mal ne sera pas tolérée. Que toutes les personnes qui abritent des individus ou des objets suspects le fassent savoir car sinon, si on le découvre lors des investigations, ces gens seront traités comme des complices ».
Pour le renforcement de la sécurité des villes, une coordination complète de toutes les forces (police municipale, police nationale, gendarmerie nationale, eaux et forêts, garde de sécurité pénitentiaire, sapeurs-pompiers, etc.) a été mise en place le 15 décembre dernier. Ainsi, selon Le lieutenant-colonel Léonid Rakiswendé Diabri, commandant de la troisième légion de gendarmerie, par ailleurs coordonnateur de la coordination des forces de défense et de sécurité, les populations peuvent avoir affaire, par exemple, à la police municipale ou à l’armée de terre ou même à la garde de sécurité pénitentiaire lors des contrôles ou des patrouilles. De ce fait, il leur est demandé de se soumettre aux injonctions, a-t-il indiqué.
Comme consignes de sécurité à l’occasion des fêtes de fin d’année, le lieutenant-colonel Diabri recommande, entre autres, d’éviter de fuir lors des interpellations ou contrôles et d’éviter d’essayer de se soustraire aux forces de l’ordre pour ne pas être pris pour un suspect.
« Il faut se soumettre aux injonctions des agents de sécurité, respecter le Code de la route, éviter de communiquer en circulation, porter toujours un casque, mettre sa ceinture de sécurité, éviter de conduire en état d'ébriété, de faire de la vitesse, avoir toujours ses pièces d'identité sur soi, éviter de manipuler de fortes sommes d'argent en public, de garder de fortes sommes d'argent à la maison, les grands rassemblements et les zones criminogènes, éviter de laisser des objets de valeur dans les véhicules et de rentrer tardivement », a exhorté l’officier supérieur de gendarmerie Diabri.
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