Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Boubacar Sawadogo, a annoncé au Conseil des ministres du mercredi 12 juillet la mise en place d’un Comité national d’organisation de la participation des Etalons à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023 « pour éviter les dysfonctionnements constatés par le passé ». À ce sujet, Radars Burkina a recueilli les avis du citoyen lambda et celui d’un acteur du monde sportif.
Pour certains Burkinabè, la mise en place d’un comité est une belle initiative en ce sens qu’elle permettra de détecter ceux qui ne font pas bien leur travail. « C’est une belle initiative. Avec ce comité, tout le monde pourra apporter sa contribution et maintenant, on saura qui ne fait pas bien son travail », a déclaré Parfait Ouédraogo, citoyen lambda. Néanmoins, « ce que nous ne voulons pas, c’est de voter un gros budget pour un piètre résultat », a-t-il ajouté.
Pour certains de nos interlocuteurs, le véritable problème ne réside pas dans l’organisation mais plutôt dans le manque de compétence de l’entraîneur de l’équipe nationale. « De mon point de vue, l’entraîneur n’est pas à la hauteur, car il fait des sélections inappropriées de joueurs, donc il faut songer à voir son cas », affirme un autre citoyen ayant requis l’anonymat.
Mais quelle est l’appréciation des acteurs du monde sportif ?
De l’avis du journaliste sportif Moussavou Billa, à qui nous avons aussi tendu notre micro, la mise en place d’un comité national d’organisation est tout à fait compréhensible, car « pour aller à une compétition il faut, avant tout, s'organiser ». Selon lui, c'est bien réfléchi et ce n'est d’ailleurs pas la première fois que le Burkina Faso met en place un comité d'organisation pour une CAN.
Cependant, il pense qu’il faut revoir les choses en ce qui concerne la mise en place du comité. En effet, le journaliste sportif souligne qu’il faut être prudent, au regard de la pluralité des structures qui vont constituer le comité. « Parfois, on a l’impression que plusieurs structures doivent être forcément représentées et qu’on veut récompenser des gens. Or, c’est la qualité des personnes qui importe le plus », a-t-il martelé.
A l’en croire, le fait que le ministère, par le truchement de l’État, veuille organiser les déplacements des équipes est une excellente chose, mais « il faut mettre des gens compétents dans l’organisation sans forcément vouloir faire de la place à toutes les structures. Ce n’est pas une obligation. Il faut taper du poing sur la table et ne choisir que des personnes compétentes ».
Par ailleurs, pour mieux réussir l’organisation, Moussavou Billa propose aux organisateurs de véritablement s'imprégner des réalités de l'équipe nationale, du fonctionnement du pays hôte qu’est la Côte d’Ivoire (CI) et aussi des besoins des acteurs (supporters, agents de presse, etc.). « Il faut, évidemment, que tout cela se passe dans la rigueur, car une bonne CAN, sportivement parlant, passe d'abord par une bonne organisation », a conclu le journaliste sportif.
Flora Sanou