Longtemps décrite comme la panacée aux longues -files et grandes foules- de candidats pendant les périodes de dépôts de dossiers pour les concours directs, l’inscription en ligne n’en cause pas moins quelques difficultés dont le déficit de connexion internet. Mais les candidats font contre mauvaise fortune, bon cœur…
Impressionnantes foules de jeunes, dossiers en main, pas toujours disciplinées interpellant les agents commis à la réception des dossiers de candidatures ; c’est le spectacle que les candidats aux concours directs donnaient à voir. Avec le flair qui les caractérise, les vendeuses ambulantes avaient tôt fait de transformer les sites de dépôt des concours en de véritables petits marchés. C’est un fait ; les périodes de concours de la fonction publique attirent l’attention de nombre de citoyens burkinabé. Pour pallier ces difficultés, le gouvernement a initié en 2016 et 2017, les dépôts en ligne pour les concours de niveau ‘’Maitrise’’.Cette année, la mesure s’est étendue à une cinquantaine de concours dont ceux de niveau ‘’Baccalauréat’’.Si la mesure est salutaire, force est de constater que les candidats sont encore exposés à un certain nombre de contraintes. Entre la non maitrise de l’outil informatique de la part de beaucoup d’étudiants et le faible niveau de la connexion, les candidats déplorent des difficultés pour s’inscrire. Ce qui nécessite de veiller souvent jusque tard dans la nuit « La nuit dernière, je suis restée jusque tard dans la nuit pensant avoir la connexion. J’étais loin d’imaginer qu’aucun candidat ne dormais… » relate en riant Sidbéniwendé, une candidate qui, de guerre lasse, est venue dans l’enceinte de l’Ecole nationale des régies financières(ENAREF) pour faire les dépôts physiques en attendant que les dieux de la connexion internet veuillent bien revenir à de meilleurs sentiments où de pouvoir utiliser de façon optimale la connexion internet. Ce qui impliquerait de veiller jusque tard dans la nuit. Ce que Pagbelem Ousmane illustre à travers son témoignage : « Hier matin, on a pu s’inscrire mais une note était sortie faisant état d’une mauvaise qualité de la connexion. J’ai commencé à 19 heures mais c’est tard dans la nuit vers 23 heures que j’ai finalement pu le faire. »
Comme on pouvait l’imaginer, les dépôts physiques sont quant à eux devenus plus faciles. Les guichets drainent en tout cas moins de monde que de par le passé. Réputés pour être des eternels insatisfaits, les candidats, dont beaucoup sont des étudiants, déplorent la lenteur des agents commis à la réception des dossiers. « Pour déposer mes concours, j’ai du me lever à 01heure du matin. J’ai déposé pour un autre concours et après, je suis venu pour déposer celui de l’ENAREF » confie, Moussa Pitinga qui ne peut postuler pour aucun concours susceptible d’être déposée en ligne mais qui trouve que les étudiants exagèrent en parlant de cherté (800 F) et de difficultés. La principale difficulté, c’est peut être le fait que certains candidats ont des dossiers incomplets à cause d’un malentendu qui a du s’être produit quelque part comme le relate Jean Ouédraogo qui a appris sur le tard que pour certains concours, on demande des engagements. Mais il constate tout de même que cette année, y a moins d’affluence puisque le nombre de guichets a été revu à la hausse.
Soumana LOURA