dimanche 24 novembre 2024

La beauté au féminin : la drogue sous sa facette cosmétique.

PHOTOS RADARS 2Au Burkina certaines femmes sont prêtent à tout pour avoir des rondeurs « fesses »,  « seins »  et bien d’autres, ce qui semblent être   la silhouette de rêve. Pour avoir un résultat satisfaisant en un laps de temps, ces femmes s’adonnent à toutes sortes de pratique y compris même la consommation de certaines drogues dont elles ignorent souvent les conséquences au plan sanitaire.

Selon Hamidou ILBOUDO, le Secrétaire Permanant du Comité National de Lutte contre la Drogue au Burkina (SP/ CNLD) «  la drogue c’est toutes substances naturelles ou synthétiques, c'est-à-dire que l’on trouve dans la nature ou  obtenus par synthèse c'est-à-dire un mélange de produits qui donne une substance, qui consommer par un être vivant modifie une ou plusieurs de ses fonctions ». Partant de cette définition, on peut dire qu’une autre forme de drogue  est en pleine expansion au Burkina Faso. La drogue cosmétique connue plus précisément sous la  forme de pilule et gélule pour grossir les fesses, les seins ou pour prendre du poids de façon générale. Des pilules et des gélules amincissants,  des crèmes et  des pommades pour avoir des rondeurs,  des crèmes et des pommades éclaircissants, les injections, les suppositoires etc. « Donc si le produit utilisé à pour fonction de modifier les fesses ou les seins, c’est une drogue. Certaines femmes pour éviter d’avoir des rides s’injectent des substances, pour ne pas vieillir. Aussi certaines filles  qui veulent se faire grossir les lèvres elles injectent des substances qui sont également des drogues », ajoute M ILBOUDO.

Plusieurs raisons poussent ces femmes à consommer ces produits. Les regards extérieurs sont l’une des principales raisons qui poussent la majorité des femmes à s’adonner à ce genre de pratique, en particulier celui des hommes. Il y a en plus de cela le désir de ressembler à certaines stars occidentales. Ces médicaments qui attirent les jeunes filles par les  belles photos sur leurs emballages peuvent être lourds de conséquences au plan sanitaire.

 « C’est une clientèle  majoritairement jeune qui s’intéressent à mes produits, dont l’âge peut-être compris entre 14 et trente ans. Parmi les produits que je propose c’est les produits pour faire grossir les fesses qui marchent le plus. Il y a des crèmes des pilules etc. En plus de cela il y a des crèmes pour augmenter les bassins, pour diminuer les rides, un produit qui est demandé par les femmes d’âge mure. Nous avons aussi des produits des huiles pour booster la pousse des cheveux. Il y a aussi des gélules amincissantes pour ceux qui veulent maigrir. Il y a même certains hommes qui viennent payer ces produits pour leurs femmes,  parce que ils trouvent souvent qu’elles sont «  trop minces » », confie la vendeuse de produits cosmétiques.sp cnld

                                                                   Hamidou ILBOUDO, Secretaire Permanant par interim du Comité National de Lutte contre la Drogue

 

« Cependant   tous les produits ne conviennent pas à tout le monde, parce qu' il y a des jeunes filles de 14 ans qui viennent souvent prendre des produits pour faire développer les bassins. C’est vrai que je suis commerçante mais j’essaies de les conseiller sur le danger de ces produits par rapport à leur âge au plan sanitaire, mais elles n’écoutent pas. Idem pour les produits contre les rides. Il faut avoir un certain âge pour l’utiliser, mais il y a des jeunes filles qui viennent payer ca », signale-t-elle.

 « Ces produits qui sont vendus dans les rues par les vendeurs de produits prohibés sont interdits au Burkina, parce que c’est de la drogue. Cela rentre dans le circuit  des produits illicites »,  indique le Secrétaire Permanant du Comité National de  Lutte contre la Drogue.

 

Edwige SANOU

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