L’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 avril 2023, à Ouagadougou. L’objectif était de relancer non seulement les activités de l’association mais aussi de proposer des stratégies pour une école plus résiliente dans un contexte de crise sécuritaire.
Au cours de cette rencontre, le président de la faîtière des associations des parents d’élèves, Hector Ardent Ouédraogo, est revenu sur la crise qui sévit au sein du bureau de l’association depuis près de trois ans.
Cette crise était occasionnée par un conflit de gestion de l’association. L’affaire, envoyée devant les tribunaux en septembre 2021, a connu son dénouement le 17 février 2023, permettant au président Hector Ouédraogo de garder son poste. Aujourd’hui, cette situation relève donc du passé, a déclaré ce dernier qui a ajouté que « l’UNAPES-B est de nouveau en ordre de bataille ».
À l’en croire, conformément aux règles de fonctionnement de la faîtière, le mandat d’un président est de quatre (4) ans, renouvelable une seule fois, mais certains membres du bureau s’y opposaient.
« J’ai été élu pour un premier mandat en tant que président en 2016. J’ai été réélu en mai 2020 lors du congrès pour un second et dernier mandat. Certains membres du bureau étaient contre la limitation des mandats et j’ai refusé parce que je ne suis pas du genre à tripatouiller les textes fondamentaux. Au terme de mon mandat, je passerai le témoin à quelqu’un d’autre mais pas sous la forme d’un putsch. Celui qui veut, qu’il travaille pour se faire connaître et quand le moment viendra de procéder au changement, il n’y aura pas de problème », a-t-il expliqué.
Les conférenciers ont également fait le point de l’état du secteur de l’éducation dans ce contexte de crise sécuritaire et déroulé les chantiers de la structure afin de relever les défis pour une école résiliente.
Selon Hector Ouédraogo, le secteur de l’éducation burkinabè est fortement impacté par la crise sécuritaire qui secoue le pays.
« Nos enfants nous regardent et nous n’avons pas le droit à rester sourds à leur appel de détresse », a-t-il déclaré.
En vue de développer la résilience du secteur, sa structure compte mettre en œuvre un ensemble d’actions les prochains jours.
Il s’agit notamment d'assurer une forme de veille, de prospective et de communication dans le domaine de l’éducation en situation d’urgence et de faire le plaidoyer auprès des partenaires pour la mobilisation des ressources de l’éducation dans ce domaine. En outre, l’UNAPES-B compte initier des partenariats avec les acteurs publics et privés pour l’éducation en situation d’urgence, accompagner et apporter une assistance au personnel de l’éducation en situation d’urgence, développer une chaîne de solidarité entre les élèves et étudiants en situation d’urgence. Par ailleurs, la faîtière entend contribuer aux campagnes d’information et de sensibilisation contre l’extrémisme violent et enfin mobiliser les parents d’élèves et d’étudiants pour intensifier leurs soutiens aux enfants en situation d’urgence scolaire et de formation.
Pour finir, le président de l’UNAPES-B a invité les parents d’élèves à s’unir à la faîtière pour apporter efficacement leur contribution à l’effort de guerre à travers une assistance aux apprenants en situation d’urgence.
Flora Sanou