La Coordination des Syndicats du Ministère en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF), a organisé une conférence de presse ce samedi 26 Mai à la bourse du travail. La CS-MEF a porté à la connaissance de l’opinion publique nationale le bilan de la grève des 21, 22, 23, 24 et 25 mai 2018, ainsi que les perspectives arrêtées.
Les travailleurs du Ministère de l’Economie, des Finances et du développement(MINEFID) poursuivront la lutte à travers des sit-in qu’ils observeront dans les structures du MINEFID du lundi 28 mai 2018 au vendredi 01 juin de 08h00 à 14h00 sur toute l’étendue du territoire national, dans les ambassades et consulats du Burkina à l’étranger informe la Coordination des syndicats du Ministère en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF). Cette lutte vise la levée des sanctions abusives et autocratiques prises à l’encontre des travailleurs, notamment les responsables relevés de leurs postes de responsabilité pour fait de grève. Aussi le respect des libertés syndicales et démocratiques des travailleurs du MINEFID et réclament pour finir des réponses satisfaisantes à leurs points de revendication contenus dans le préavis du 14 mars 2018. « En cas d’absence de réaction et de réponses satisfaisantes aux préoccupations, le mot d’ordre de sit-in sera reconduit du lundi04 au vendredi 08 juin 2018 », ajoute Mathias KADIOGO président de la Coordination des Syndicats du Ministère en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF).
Selon la CS-MEF le gouvernement du Burkina Faso préfère briller dans la violation des libertés syndicales que de se pencher sur les préoccupations des travailleurs, car il s’est livré à des actes de répressions dont l’ultime objectif est de briser par la force la grève et de détruire les syndicats. Cela s’explique par des menaces, des intimidations et surtout des réquisitions massives, abusives et arbitraires. En plus de cela le gouvernement à travers Mme le Ministre de l’Economie des Finances et du Développement, par une lettre à interdit l’accès des travailleurs à l’enceinte du ministère pour le piquet général et dans toutes les structures nationales et locales pour les rassemblements des grévistes durant toute la période de la grève. Pour le CS- MEF « cette lettre est une violation flagrante des textes en matière de liberté de réunion et des instruments juridiques internationaux, en matière de grève, auxquels le Burkina Faso à souscrit.il s’agit de la convention 87 du 17 juin 1948 portant liberté syndicale et protection du délégué syndical ». Egalement des les premiers jours, le Gouvernement a déployé plusieurs centaines d’éléments de la gendarmerie et de la police pour empêcher tout regroupement de travailleurs au niveau des directions et services du ministère sur tout le territoire national.
« Malgré tous cela notre appel à la grève a été largement suivi par les travailleurs, en témoigne le fort taux moyen de 95% de participation réalisé sur toute l’étendue du territoire » a noté le président de CS-MEF. Il a tout de même déploré le silence assourdissant du Gouvernement quant à la nécessité de se pencher sur les sujets, pressentes et légitimes préoccupations des travailleurs. « C’est d’ailleurs dans ce sens que lors du conseil des ministre du 24 mai 2018, deux (02) de nos camarades ont été relevé de leurs fonctions de directeurs. D’autres chefs de services par arrêter du MINEFID ont également été relevés de leurs fonctions. Leur faute a été d’exercer leur droit de grève qui leur est reconnu par la constitution » Confie le président.
Edwige SANOU