samedi 23 novembre 2024

Mining Indaba 2023 : « L’avenir du secteur minier africain se discute à Indaba. Il fallait y être » (Cyrille Constant Bambara, vice-président du CBMCG)

aaBambara uneLa 29e édition de Investing in African Mining 2023 (Mining Indaba) se tient du 6 au 9 février 2023 dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, sous le thème « Libérer les investissements miniers africains : stabilité, sécurité et approvisionnement ». Une délégation du Conseil burkinabè des mines, de la géologie et des carrières (CBMGC) séjourne dans cette ville du pays de Mandela à la faveur de cet évènement. Le vice-président du CBMCG, le Dr Cyrille Constant Bambara, qui conduit ladite délégation, donne les raisons de leur participation.

Radarsburkina.net : En quoi consiste un tel évènement ?

Dr Cyrille Constant Bambara : Investing in African Mining (Mining Indaba) est le plus grand événement sur le secteur minier organisé sur le continent africain. Il est à sa 29e édition en 2023 après une perturbation due à la COVID-19. Le thème de cette année est « Libérer les investissements miniers africains : stabilité, sécurité et approvisionnement ».

Mining Indaba 2023, c’est environ 7000 participants venus du monde entier. A Mining Indaba 2023 participent plus de 500 investisseurs miniers. Sont aussi présentes 530 sociétés minières. Sur le plan politique, 48 ministres africains ont rehaussé l’événement par leur présence. Ces statistiques ne prennent pas en compte les journalistes, les Organismes internationaux, les ONG, les observateurs, etc. C’est un rendez-vous incontournable du secteur minier. Au programme figurent de grandes conférences de haut niveau, des rencontres de travail, des travaux en commission, une grande exposition où vous trouverez pratiquement tous les investisseurs miniers, etc. Indaba est un lieu par excellence d’apprentissage mais aussi de partage d’expérience et surtout de réseautage.

Radarsburkina.net : Qu'est-ce qui motive la présence du CBMGC à ce grand rendez-vous des mineurs ?

aabambara 2Dr Cyrille Constant Bambara : Plusieurs facteurs ont motivé la présence de CBMCG à Indaba 2023. Le CBMGC est une organisation professionnelle œuvrant dans les secteurs des mines, de la géologie et des carrières. Le Conseil a pour objectif la promotion du secteur minier, de la géologie, des carrières et la protection de l’environnement.

Il veille à la promotion des secteurs des mines, de la géologie et des carrières et à l’amélioration de leur compétitivité́. Le CBMCG ambitionne de concilier les intérêts des investisseurs, des communautés locales et de l’Etat. Indaba cadre avec nos objectifs et on y rencontre tous les acteurs mondiaux qui interviennent sur la question.

Toutes les activités organisées dans ce cadre sont en droite ligne avec nos objectifs. Il fallait y donc être pour écouter, apprendre, comprendre, partager et retenir les bonnes pratiques. Sur certains aspects du secteur minier, nous avons partagé l’expérience du Burkina Faso, qui semble être en avance par rapport à certains pays africains. Nous avons retenu aussi de bons exemples qui pourront impacter notre action. Nous avons constitué un bon réseau de partenaires internationaux potentiels avec qui nous comptons développer des activités.

Il est question aujourd’hui au Burkina Faso de développement local, de contenu local, de réforme du cadre légal et réglementaire. Ainsi, au sortir de ce salon, le CBMCG pourra être plus précis dans ses contributions. De plus, à Indaba, est discuté l’avenir du secteur minier mondial et surtout africain. Donc, pour un pays africain, il faut y être pour pouvoir anticiper.

Dans ce monde, on ne peut pas avancer seul. Il faut des ouvertures vers les autres et CBMGC est sur la bonne voie.

Le thème de cette année qui est « Libérer les investissements miniers africains : stabilité, sécurité et approvisionnement » a été un facteur qui a motivé notre participation.

Plusieurs économies africaines dépendent de l’exploitation minière. Vous savez que le monde a été secoué par plusieurs crises dont la COVID-19 et présentement la crise ukrainienne. Ces situations ont eu des impacts sur la recherche minière, la hausse des prix du carburant, la hausse des prix du transport, des biens et services.

On assiste à une sorte d’incertitude dans tous les pays qui exploitent des ressources minières. Au Burkina Faso, en plus de ces chocs exogènes, nous vivons l’insécurité qui a entraîné le ralentissement, voire l’arrêt de la recherche, la fermeture de certains sites en exploitation, les difficultés d’approvisionnement en biens et services pour les mines en exploitation, des difficultés de lever des fonds pour investir, une baisse de la production, une baisse des recettes versées au budget national, etc.

Comment l’industrie minière mondiale et africaine ressentent et vivent ces difficultés ? Quelles sont les solutions proposées ou les bons exemples à prendre chez d’autres pour une exploitation minière profitable à tous ? Il fallait venir à Indaba pour trouver les réponses à ces préoccupations qui vont nous aider dans notre action.

Nous allons tenir compte de ces réponses dans nos activités et dans nos propositions pour que le secteur minier national reste le levier de développement socio-économique du pays.

Si vous prenez le cas de l’Afrique du Sud, le secteur minier de ce pays a été durement éprouvé par ces difficultés. Le pays a connu des difficultés d’approvisionnement en énergie, en carburant. Mais elle a su trouver des moyens pour les surmonter. Ces bonnes expériences peuvent inspirer le Burkina Faso.

Radarsburkina.net : Est-ce que le Burkina Faso est bien représenté à cette rencontre ?

Dr Cyrille Constant Bambara : Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières a marqué de sa présence cette édition d’Indaba. Il était accompagné de ses proches collaborateurs. Le ministre a participé à un symposium ministériel où il a participé à un panel sur les risques et opportunités du secteur minier. Il a eu plusieurs rencontres avec diverses personnes et institutions. Il a été sollicité par plusieurs médias pour des interviews. Il a un calendrier très chargé ici en Afrique du Sud. Le Bureau national des Mines et de la Géologie (BUMIGEB) participe à l’exposition à travers un stand que nous allons visiter. Nous avons aussi rencontré plusieurs fournisseurs de biens et services miniers nationaux qui sont venus pour prospecter.

www.radarsburkina.net

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