dimanche 24 novembre 2024

Interdiction des sit-in au Burkina Faso : Des syndicats dénoncent « une atteinte aux libertés syndicales »

SITRéunis en conférence de presse le 25 mai, une vingtaine de syndicats ont dénoncé l’avis du Conseil d’Etat sur le droit de sit-in. Il ne s’agirait, selon eux, qu’une volonté du gouvernement de mettre en  en péril les libertés syndicales « chèrement acquises par les devanciers ».

Il y a d’abord eu la proposition de loi de l’Assemblée  nationale en vue de recadrer le droit de grève. Ensuite, il y a eu la demande de l’avis du Conseil d’Etat sur la légalité des sit-in. Et puis il y a des syndicats  comme celui des ministères des affaires étrangères, du commerce, de l’Economie, des finances et du Développement entre autres qui ont subi « des atteintes à leur liberté d’organiser des manifestations sur leurs lieux de travail ».

JCompte tenu de tous ces faits, des organisations syndicales au nombre de dix-neuf(19), se sont érigées pour dénoncer ce qui est à leurs yeux, rien de moins qu’une volonté de confiscation des libertés démocratiques  et syndicales « chèrement acquises par leurs devanciers ».La liberté est à les entendre, le préalable à toute chose. « Nous sommes déterminés à défendre les libertés comme la prunelle de nos yeux car sans libertés, point de possibilité d’obtenir ou de défendre un quelconque acquis » s’est rebiffé le porte-parole des syndicats signataires de la déclaration, Norbert Ouangré. En interdisant le droit de sit-in, le Conseil d’Etat a ignoré les conventions des organisations internationales comme le Bureau International du Travail(BIT), analysent t-il. Des conventions qui reconnaissent la liberté aux travailleurs d’organiser des manifestations sur leurs lieux de travail tant que ces manifestations sont pacifiques. Des conventions que le Burkina Faso a ratifiées et dont la valeur juridique est supérieure aux lois nationales. La coordination des syndicats appelle donc le gouvernement, qui avait promis de se raviser s’il s’avérait que le Conseil d’Etat avait tord, de s’assumer  vis-à vis des textes nationaux et de ses engagements internationaux. « Les travailleurs ne vont en sit-in que parce que le gouvernement ne tient pas ses engagements à leur endroit. » a indiqué Issaka NANA. Pour lui, la solution aux grèves et sit-in est que les membres du gouvernement répondent favorablement aux demandes d’audiences des syndicats et surtout que les revendications de ces derniers soient satisfaits.

Soumana LOURA

Comments (0)

There are no comments posted here yet

Leave your comments

  1. Posting comment as a guest.
Attachments (0 / 3)
Share Your Location
  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes