La 2ème conférence de presse du gouvernement au titre de l’année 2018 s’est Tenue ce vendredi 25 mai 2018 Mai à la salle de conférence du centre national des archives. Le ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte- parole du gouvernement, Remis DANDJINOU et la ministre de la femme de la solidarité nationale et de la famille, Laurence ILBOUDO étaient les invités du jour. Les sujets à l’ordre du jour étaient le lancement du projet de filets sociaux au Burkina Faso, le Forum national des personnes vivant avec un handicap et les questions d’actualité.
Le projet filets sociaux est issu d’une convention de financement entre le gouvernement du Burkina Faso et la banque mondiale à travers l’association internationale pour le développement (IDA). Ce projet est rentré en vigueur le 26 septembre 2014 mais n’a été effectif qu’en janvier 2015. L’objectif du développement du projet est d’accroitre l’accès des ménages pauvres et vulnérables aux filets sociaux et d’établir le fondement d’un système adaptatif aux filets sociaux au Burkina Faso. Le projet comporte trois composantes qui sont le transfert monétaire et le programme de sensibilisation destiné aux ménages pauvres et vulnérables. La deuxième composante est l’établissement des fondements d’un système national adaptatif de base de filets sociaux et la troisième la gestion du projet.
Le projet intervient essentiellement dans le domaine de transfert monétaire et les mesures d’accompagnement portant sur la nutrition, le développement cognitif de l’enfant, l’hygiène l’assainissement et les activités productives orientées sur les AGR.
Le projet couvre actuellement (dix) 10 provinces reparties en quatre régions à savoir, le Nord, le Centre-Est, le Centre-Ouest et l’Est. Au total 114500 ménages soit huit cent mille (800000) individus seront bénéficiaires de ces transferts monétaires pendant la durée de vie du projet. Ces chiffres pourraient accroître, puisqu’il y a des perspectives pour ce projet, en l’occurrence le passage à l’échelle nationale pour les couvertures du territoire national.
Les résultats atteints à cette étape de mise en œuvre de ce projet sont de quinze mille (15 000) bénéficiaires pour la région du Nord, quatre mille neuf cent soixante-huit (4968) bénéficiaires pour la région du Centre-Ouest, pour la région de l’Est dix neuf mille (19000) bénéficiaires. « Ce projet permet l’amélioration du niveau de vie des bénéficiaires, puisque nous les accompagnons avec des vivres pour les permettre d’être à l’abri et il y a aussi un accompagnement scolaire des enfants… », Indique la ministre de la femme. « La mise en œuvre de ce projet est en lien direct avec la politique du programme du gouvernement mise en place par son excellence Roch Marc Christian KABORE, le président du Faso. Il s’agit notamment de l’axe 2 du PNDES qui comporte sur le développement du capital humain plus spécifiquement à l’objectif spécifique 2 et 4 qui est de promouvoir l’emploi décent et la protection sociale pour tous, particulièrement pour les jeunes et les femmes », déclare LAURENCE ILBOUDO.
Le forum national des personnes vivant avec un handicap, est prévu pour se tenir les 04 et 05 juin prochains à Ouagadougou, sous le thème « autonomisation sociale et économique des personnes vivant avec un handicap : état des lieux, perspectives ». Ce forum est un cadre pour mener une réflexion avec tous les acteurs au niveau national sur la question de l’inclusion effective des personnes vivant avec un handicap au Burkina Faso.
Selon les statistiques seulement 2,2% des personnes vivant avec un handicap sont actifs. « Dans les engagements du président du Faso il est prévu que nous puissions élever ce taux à 50% », souligne Mme la ministre. Ce forum réunira environ mille (1000) personnes vivant avec un handicap, la société civile, les ONG qui œuvrent dans ce domaine. Il sera financé par le budget de l’Etat, à hauteur d’environ cent six millions sept cent soixante dix deux cent vingt francs (106 770 220) FCFA. A cette occasion deux mille trois cent vingt cinq (2325) projets individuels seront financés en raison de 200 000francs par projet.
« Les victimes des attentats ou des opérations de délogements des attentats, les familles sont prises en charge par notre département. Nous n’avons pas besoin de le dire haut et fort parce que, cela fait parti des stratégies du gouvernement à pouvoir accompagner les familles des victimes. C’est un point d’honneur, un point important pour le président du Faso qui nous a instruits. Nous avons un protocole mis en place pour aider ces familles à s’en sortir et pour les accompagner. Vous êtes tous sollicités à accompagner ces familles à passer ces étapes difficiles. Seules la solidarité et l’union feront avancer notre pays », confie Mme la ministre.
Sur la question de la rupture des relations diplomatiques avec la Taiwan, le ministre Remis DANDJINOU a soutenu que le communiqué de son excellence le ministre des affaires étrangères est assez explicite, le gouvernement burkinabè a besoin d’améliorer ses partenariats. Tout en reconnaissant que la coopération avec la Taiwan ait porté des fruits, il a noté la volonté du gouvernement à avoir une coopération plus pertinente. « Jusqu’à l’heure où je vous parle il n’y a pas eu de signature avec la Chine. Nous sommes dans les spéculations… pour le moment nous sommes à l’étape de la fin de la diplomatie avec la Taiwan». Pour ce qui est de la question des étudiants des mesures ont été prises. « Soit à l’interne à Taiwan, soit pour ce qui veulent partir ailleurs irons ailleurs. La continuité des cycles de formations des étudiants sera garantie. C’est un engagement pris par le ministre Alpha BARRY », explique le porte-parole du gouvernement.
Sur la question de la SONABEL le porte-parole du gouvernement, reconnait qu’il y a une nécessité de résoudre ce gap. « Le premier ministre a pris certains nombre d’engagements. Il y’a des mesures prises qui mettent du temps à être imprimantées, nous espérons que ces questions vont se régler. La SONABEL dit qu’il y a des lignes qui sont rompues… Il faut trouver des réponses adéquates. L’apport du gouvernement c’est de donner les moyens à la SONABEL pour les permettre d’avoir une continuité de service ».
Sur la question des grèves au Burkina le ministre affirme que le texte de loi est clair. « Nous ne commentons pas les décisions de justice, notre Conseil d’Etat qui est la plus haute juridiction au niveau du droit administratif a pris une décision nous allons l’appliquer. Il y a un procès qui est en cours. Les réquisitions sont envoyées, on constate les sit-in et ensuite la procédure se met en place. Ce n’est pas une bagarre avec quelqu’un, c’est un travail administratif. Ceux qui doivent être sanctionnés le seront. Il n’y a pas de privilégié. La loi s’applique à tout le monde de la même façon. Les acteurs en ont conscience. Je pense que ceux qui vont en sit-in, ils assument cette situation à ce niveau ».
Edwige SANOU