Le 18 novembre dernier, les artères de la ville de Ouagadougou étaient inondées par des manifestants réclamant le départ des forces armées françaises et de l’ambassadeur de France, Luc Hallade, du sol burkinabè. Suite à cette manifestation, le 19 novembre 2022 le gouvernement burkinabè a, dans un communiqué, invité la population au calme et à la retenue tout en l’exhortant à rester confiante. La délégation de l’Union européenne, quant à elle, a déploré l'absence de réaction appropriée des services de sécurité burkinabè. Une équipe de Radars Info Burkina a échangé ce vendredi 25 novembre avec le président de la Coalition Burkina-Russie, Ramadan Haïdara. Dans les lignes qui suivent, il se prononce sur cette actualité.
Selon le président de la Coalition Burkina-Russie (CBR), Ramadan Haïdara, les membres du collectif des leaders africains resteront déterminés jusqu’à ce que les soldats français partent du territoire burkinabè.
« Nous ne voulons plus de la France, c’est tout ! Nous n’arrêterons pas de marcher tant que la France sera au Burkina ! Même en rêve, nous ne voulons pas que la France reste au Burkina », a pesté Ramadan Haïdara.
Selon lui, le communiqué de la délégation de l’Union européenne déplorant l'absence de réaction appropriée des services de sécurité burkinabè n’est qu’une manière d’intimider la jeunesse pour qu’elle arrête de soutenir le capitaine Ibrahim Traoré. Ladite délégation, dans le même communiqué, invite les autorités burkinabè à une bien plus grande réactivité « au cas où des événements similaires arriveraient à se reproduire, et que les auteurs de ces violences soient condamnés ».
Voici la réaction du président de la Coalition Burkina-Russie à ce propos : « Ils veulent nous empêcher de marcher afin de pouvoir détourner le regard de la jeunesse et déstabiliser le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré. »
- M. Haïdara s’est également prononcé sur la présente transition. Pour lui, on n’a pas besoin d’organiser des élections tant que le capitaine Ibrahim Traoré répondra aux aspirations du peuple. « Tant que le peuple sera sa boussole, que la CEDEAO n’y pense même pas», a-t-il soutenu.
Flora Sanou