dimanche 24 novembre 2024

«On note un éveil de conscience et une véritable volonté du peuple à sortir de cette peur frigide du terrorisme… » Faousia KOURAOGO, étudiante.

33207424 10215008430837494 8418421622859366400 nUn réseau de terroristes a été démantelé par les forces de sécurité intérieure dans la nuit du 21 au 22 mai. L’intervention a eu lieu à Ragnongo dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou. Au cours de cette intervention, trois(03) assaillants ont été abattus et un arrêté. Ce démantèlement, est le résultat d’enquêtes des services de renseignement depuis les attaques du 02 mars 2018, qui ont eu pour cible l’Etat-major des Armées du Burkina et l’ambassade de la France.  Radars info Burkina a promené son micro pour recueillir les avis de quelques  habitants de la ville de Ouagadougou.

 

Un citoyen burkinabè : « On sent que les services de renseignements  ont  commencé à prendre leur travail au sérieux, parce qu’ils ont été très réactifs pour la première fois depuis le début des attaques. Ils n’ont pas attendu que les terroristes passent  à  l’acte et  c’est salutaire. Nous espérons qu’ils continueront dans cette lancée. Pour pouvoir atteindre un Etat il faut forcement passer par quelqu’un qui le connait ou bien y vivre pendant un bout de temps. Ainsi la présence des tenues militaires burkinabè peuvent être considérée comme étant une preuve que des fils de ce pays contribuent à le détruire. Egalement pour ce qui est de la présence de tenues militaires de l’armée française, cela peut  être considérée comme étant une forme d’implication de la France dans cette illicite et funeste affaire. Nous sommes l’un des rares pays qui malgré la multitude  ethnique, parvenons à nous entendre comme la langue et les dents. Il est préférable que les fils de se pays se posent les bonnes questions et posent les bons actes ».

Faousia  KOURAOGO, étudiante : « En tant que citoyenne burkinabé, je trouve que l’opération des forces de sécurité intérieure est une très bonne initiative  et j’ai confiance quant à l’efficacité de nos forces de sécurité. En démantelant ce réseau, ils alertent les autres réseaux présents sur notre territoire ; ce qui va ralentir un peu les activités terroristes. Concernant la collaboration avec la population, on note un éveil de conscience et une véritable volonté du peuple à sortir de cette peur frigide du terrorisme. Pour finir, j’invite la population à plus de participation et de collaboration afin que l’on puisse remédier à cette tumeur qu’est le terrorisme ».IMG 20180523 WA0007

Roland, formateur : « C’est une bonne initiative de nos services de renseignement, c’est vraiment bien pensé, vu que c’était une attaque en préparation, je pense qu’ils ont réagi  au bon moment. Je sais pas combien de jours ces gens ont fait là-bas, mais je pense que c’est bien réfléchi du moment que l’attaque n’a pas eu lieu. C’est très bien. Ils ont réagi  au bon moment. Pour ce qui concerne les tenues, je pense que les enquêtes vont révéler ce qui s’est passé. À mon avis, il y a eu certainement des complices quelque part, sauf s’il y a une possibilité pour ces terroristes de fabriquer des tenues. Si tel n’est pas le cas, je pense qu’il y a des complices. Sinon il n’y a pas de raison que ces gens puissent détenir des tenues militaires. J’interpelle toute la population du Burkina-Faso à la vigilance, et je sais que c’est certainement grâce à la collaboration entre la population et l’armée pour pouvoir démanteler ces terroristes ».attaque

Mme KONE, commerçante : « Je félicite nos forces de sécurité intérieure pour  le travail abattu hier. Ils ont pris leurs responsabilités, à savoir celle de protéger la population, parce que franchement on est fatigué d’assister impuissamment à des attaques meurtrières qui ne font qu’endeuiller les familles. Tous cela a commencé  avec le départ de Blaise COMPAORE, parce que l’on sait bien que ces terroristes ont vécu au Burkina pendant bien assez longtemps, ils connaissent bien le pays. C’est peut être tous cela qui explique  pourquoi ces gens détenaient des tenues militaires de l’armée burkinabè et française. C’est déplorable. Il faut que nous soyons tous vigilants, en collaborant avec les forces sécurité intérieure.

Propos recueillis par Edwige SANOU

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