samedi 23 novembre 2024

Jugement de Yéli Monique Kam : « Ce procès est une violation du droit à la liberté du citoyen », selon l'intéressée

aayeliA la sortie de l’audience de ce 26 août 2022 au tribunal de grande instance Ouaga I  où la responsable du mouvement M30 Naaba Wobgo, Yéli Monique Kam, était à la barre, celle-ci s’est écriée : « Ce procès est une violation du droit à la liberté du citoyen de manifester son opinion, du droit de se réunir et du droit d’association. » L’audience a été renvoyée au 16 septembre 2022 pour permettre aux avocats de s’imprégner du dossier.

« Nous manifestons parce que le contexte sécuritaire exige que chacun apporte sa contribution à l’effort de paix. En tant que citoyen civil, notre contribution réside dans les propositions pour améliorer la gouvernance sécuritaire. Nous avons remarqué que notre partenaire majeur français dans cette lutte, avec ses accords, empêche nos autorités d’opérer des choix libres, surtout en matière d’équipements militaires, sans passer par la France », déclare Monique Yéli Kam. Pour elle et ses partisans, depuis 2015 où un détachement militaire français est présent dans notre pays, on ne note aucun résultat majeur. Le constat, fait-elle remarquer, c’est que « l’insécurité prend de l’ampleur. La France est incapable d’apporter des réponses efficaces pour la freiner, contenir les activités des groupes terroristes et pacifier le pays ».

 Pour les membres du mouvement M30 Naaba Wobgo, en tant que citoyens et bénéficiaires des accords qui lient notre pays à la France, ils ont le plein droit de manifester, car le pouvoir appartient au peuple. « Nous revendiquons cette liberté de choix et cela,  au profit de nos gouvernants », clame Yéli Monique Kam.

« C’est plutôt la France qui doit être jugée »

« C’est la France qui doit être jugée, c’est elle le bourreau, la prédatrice qui a confisqué nos libertés, le libre choix de gouvernance, qui a aliéné nos politiques. Nous disons non à la France ; ce procès, c’est contre la France. Nous appelons nos autorités à se rallier à leur peuple, à reconnaître la noblesse de notre lutte. Nous ne lâcherons pas prise. Nous allons nous battre pour exiger le départ de l’ambassadeur de France du Burkina, l’abrogation des accords léonins qui ne profitent qu’à la France. Nous les dénonçons et déclarons leur nullité. La France n’a aucune leçon à nous donner. Nous allons imposer le respect de notre pays à tous ses partenaires, à commencer par la France », martèle Mme Kam.

Monique Yéli Kam, à travers son mouvement M30 Naaba Wobgo, demande au gouvernement de dénoncer publiquement et par écrit les différents accords qui lient le Burkina à la France.

Nafisiatou Vébama

Comments (0)

There are no comments posted here yet

Leave your comments

  1. Posting comment as a guest.
Attachments (0 / 3)
Share Your Location
  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes