jeudi 25 avril 2024

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Mobile money au Burkina : Une activité qui comporte des risques, certes, mais profite à l’économie

mo uneLes services de mobile money  facilitent les envois d’argent, évitent la détention de fortes sommes par-devers soi, etc. Même si au Burkina ce secteur d’activité n'est que moyennement développé, force est de reconnaître qu’il a amélioré la qualité du « traitement » de l’argent. Cependant, les boutiques de transfert qui proposent ces services font aussi face à de multiples risques : cambriolages, transferts sur un compte autre que celui visé, etc. Quelques commerciaux nous ont confié leur quotidien.

Souleymane Télécom a débuté ses activités en 2017 par la vente de crédits de communication et le transfert d’argent. Une époque où le retrait d’argent, de 1 F à 10 000 F CFA par exemple, était facturé à 250 F CFA. Les frais de retrait se sont accrus par la suite avant de retomber à 1% du montant total de retrait à la faveur de l’introduction, sur le marché, d’opérateurs comme Sank Burkina et Waves. Ainsi, pour un retrait de 5 000 F, par exemple, le client débourse 50 F (c’est-à-dire 1% de 5 000 F). En 2017, le marché était encore moins pratiqué par les Burkinabè. A l’époque, Souleymane Télécom faisait en moyenne 100 000 F CFA de transactions par jour. Aujourd’hui, les choses ont changé et tout le monde semble porté sur le digital en matière de transactions financières. Souleymane Télécom a aussi grandi pour devenir une boutique de vente d’articles divers sur le numérique. Le propriétaire de cette boutique nous confie qu’avant, les montants des transactions effectuées étaient moins élevés que de nos jours. Aujourd’hui, sa boutique transfère plus d'un million par jour. « Il y a des jours où je peux faire plus de 3 millions de F CFA de transferts », affirme notre interlocuteur. Cependant, le montant des commissions perçues a, lui aussi, diminué, d'après les gérants de boutiques que nous avons rencontrés.

mo 2Selon Guy Marc Bationo, un autre propriétaire de boutique de transfert d’argent, en 2017, pour un retrait de 5 000 F, c’est 35 F que l’opérateur de téléphonie donnait comme commission. Aujourd’hui, pour le même montant, c’est 20 F que l’opérateur propose comme commission avec une taxe de 3 F. « Beaucoup de choses ont changé. Mais nous ne sommes ni gagnants ni perdants », explique Martine, gérante de boutique à Ouaga 2000. A l'en croire, les montants des transactions journalières ont beaucoup augmenté avec la réduction des frais de transfert. Et pour certains comme elle qui se retrouvent dans des zones où il y a de l’affluence, les gains peuvent augmenter considérablement. En effet, confie-t-elle, c’est 3 à 5 millions de francs de transferts qu’elle peut faire en une journée. Mais, ajoute-t-elle, ce sont les propriétaires de boutiques et les opérateurs de téléphonie qui sont gagnants. Les employés, eux, tirent le diable par la queue.

Les risques dans le métier sont monnaie courante

Les opérations de transfert d’argent ne sont pas sans risque. En effet, selon Benjamin, gérant d’une boutique à Dagnoën, les risques dans le domaine sont multiples. « J’ai, une fois, transféré de l’argent à hauteur de 12 000 F à un client, mais ce n’est pas vite passé. Ledit client est revenu me dire qu’il n’avait pas reçu l'argent transféré. Nous avons ensemble vérifié et la notification de confirmation du transfert n’était effectivement pas venue chez moi non plus. Comme je ne connaissais pas mon solde précédent, j’ai effectué une deuxième fois le transfert, en demandant au client de me revenir si toutefois il recevait 2 fois le montant transféré. Après son passage, j’ai reçu les deux messages de transfert, mais ce client n’est plus jamais revenu », raconte Benjamin. « C’est un exemple parmi tant d’autres », ajoute le propriétaire de Diallo transfert d’argent, qui a été victime d’une arnaque de près de 100 000 F CFA en 2019. Il nous explique que l'arnaqueur avait bien préparé son coup. Il a d’abord réussi à entrer en contact avec Orange Burkina pour connaître son solde. Ensuite il a, par un subterfuge, généré un  message de retrait de 100 000 F à l’image de celui que le réseau envoie. Quand il est arrivé, il a envoyé le message sur le numéro de transfert. Sans prêter attention, la gérante a remis les 100 000 F à l’arnaqueur. Ce n’est que le soir, en faisant ses comptes, elle s’est rendu compte qu’elle avait été dupée, mais il était déjà tard.

Les cas d’arnaque dans le domaine du mobile money sont légion, sans compter les attaques à main armée dont certaines boutiques sont victimes.

Etienne Lankoandé

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