Ces derniers temps au Burkina Faso, beaucoup de sujets à polémique font couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit notamment de la délocalisation des conseils des ministres, du discours du chef de l’opposition politique au congrès du CDP, du renouvellement des véhicules du parc automobile de l’Etat, de la fronde sociale en ébullition et des recrutements dans la fonction publique. Face à cette polémique qui tend à remettre en cause le travail du gouvernement, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a tenu à remettre les pendules à l’heure afin que l’opinion nationale comprennent mieux les actions du gouvernement. C’était ce jeudi 17 mai 2018 au siège du parti au pouvoir le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Ce jeudi 17 mai 2018, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) était face à la presse pour notamment donner sa lecture sur des sujets d’actualité à polémique. Il s’agit de la délocalisation des conseils des ministres, du discours du chef de l’opposition politique au congrès du CDP, du renouvellement des véhicules du parc automobile de l’Etat, de la fronde sociale en ébullition et des recrutements dans la fonction publique. Et l’APMP n’est pas passé par quatre chemins pour réaffirmer son soutien quant aux actions du gouvernement.
Le gouvernement s’est mis à dos l’opposition politique et certains Burkinabè avec sa décision de délocaliser certains conseils de ministres dans les autres régions du pays qui n’est du goût de certains. Mais pour l’APMP, le débat passionné sur cette question a fait oublier que le président Roch Marc Christian KABORE a été élu sur la base d’un programme politique dans lequel la démocratie participative a été inscrite comme la sève nourricière de la démocratie. Ainsi, « quoi de plus normal pour un gouvernement démocratiquement élu que de se retrouver à la base via une délocalisation du conseil des ministres et de créer ainsi l’opportunité de mesurer de manière directe les préoccupations des concitoyens en vue de pouvoir y répondre plus efficacement ; pourvu que ces conseils des ministres délocalisés obéissent à une périodicité non contraignante et à une logique financière très économique en terme de déplacement et d’organisation pratique sur le terrain », estime Vincent DABILGOU, vice-coordonnateur de l’APMP. A ce niveau, le patron des transports burkinabè est convaincu que le gouvernement est très conscient de cette situation et s’appliquera pour en faire un évènement de succès, sans être une quelconque campagne politique comme le soutient l’opposition politique. « La majorité n’a pas besoin de cette astuce pour se faire élire en 2020. Le président Roch Marc Christian KABORE sera clairement réélu sur la base de son bilan politique, qui est déjà suffisamment et pertinemment positif dans tous les domaines de ses engagements politiques », estime Vincent DABILGOU.
Quant au discours du chef de file de l’opposition politique, Zéphirin DIABRE prononcé au congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’APMP estime que le patron du parti du lion justifie « sa pirouette et le renoncement à son combat » au côté du peuple burkinabè contre la modification de l’article 37 et pour la démocratie et la liberté au pays des hommes intègres. « Quel changement ! », s’est exclamé Vincent DABILGOU qui estime que Zeph se transforme en caméléon pour ainsi tenter d’accéder à la magistrature suprême. Mais pour l’APMP, c’est une velléité peine perdue. « Si politiquement on est devenu un torchon, vaut mieux quitter la politique… Si son rêve de caresser la magistrature suprême est en pointillés, et s’il doit se rallier au CDP, vaut mieux qu’il quitte la politique… Il a été un avocat défenseur du CDP plus que les militants du CDP eux-mêmes », a renchéri Ali Badra OUEDRAOGO.
Autre sujet abordé par l’APMP à cette rencontre avec les hommes et femmes de médias, c’est le renouvellement des véhicules du parc automobile de l’Etat. Et pour Vincent DABILGOU et ses camarades, le gouvernement ne va nullement à contresens de la réduction du train de vie de l’Etat et surtout, n’ignore pas les priorités nationales. Bien au contraire, « ce renouvellement s’inscrit dans un processus animé par le soucis d’efficacité des institutions de la République et non par un quelconque goût de luxe », a tenu à préciser le vice-coordonnateur de l’APMP.
La question épineuse de la fronde sociale a aussi été abordée lors de cette conférence de presse. Et sans remettre en cause le droit de grève des travailleurs, l’APMP dit craindre que ces luttes sous le couvert du manteau syndical, ne servent des desseins inavoués et inavouables, participant d’une volonté délibérée de déstabilisation du pouvoir démocratique. Après analyse donc, l’APMP estime qu’en ce moment, « la situation politique montre des signes d’un front uni de l’opposition contre le gouvernement ».
Quant à la question de la réduction du nombre de recrutements à la fonction publique pour la session 2018 des concours directs, l’APMP note que ce n’est ni une politique anti-jeune, ni une manière de réduire les chances des jeunes à obtenir un emploi. Elle est plutôt liée « à la soutenabilité financière de l’administration publique et au respect des ratios en la matière », a expliqué Vincent DABILGOU.
Quoi qu’il en soit Ali Badra OUEDRAOGO est convaincu, « le président KABORE était la solution, il est la solution et il sera la solution ». C’est pourquoi, l’APMP appelle donc le peuple burkinabè à savoir se détacher du « jeu politique malsain fait de calculs politiciens qui piétinent les efforts de relance économiques entrepris depuis le 29 novembre 2015 par le président Roch Marc Christian KABORE ».
Candys Solange PILABRE/ YARO