Il n’est pas rare de voir des enfants en groupe tard la nuit qui se promènent. On se demande où ils vont et ce qu’ils ont bien pu raconter à leurs parents pour qu’ils les autorisent à traîner dehors à pareille heure. De plus, en période de fête ou à d’autres occasions, des mineurs se retrouvent dans des maquis, où ils fument, s’enivrent sous le regard coupable des gérants de maquis qui se plient à leur volonté. Tous ces mômes hors du contrôle parental sont exposés à la consommation de la drogue, au banditisme et même à la prostitution.
Les enfants de la rue ne sont pas seulement ceux qui mendient et dorment dans la rue. Un autre phénomène est là et semble prendre de l’ampleur. Il s’agit des enfants mineurs qui restent pendant des heures loin du cadre familial et s’adonnent à des actes déviants. Qu’est-ce que des enfants qui ont un âge compris entre 6 et 17 ans peuvent bien avoir à faire dans les rues tard la nuit ? Pourtant, on les voit souvent agglutinés, têtes baissées sur l’écran d’un Smartphone, se passant à tour de rôle une bouteille contenant sûrement de l’alcool et, pire, élaborant des plans de vol ou de braquage.
A qui incombe la responsabilité de ces enfants ? Le gouvernement a déjà commencé à jouer sa partition à travers le ministère de la Femme qui, en 2018, avait initié une opération de retrait des enfants de la rue. Beaucoup d’entre eux avaient, à cette occasion, été placés dans des centres d’accueil et d’insertion sociale. Les yeux sont à présent rivés sur les parents. Ou bien ces derniers seraient-ils aussi devenus impuissants face aux agissements de leur progéniture ?
L’avenir de ces mineurs risque d’être hypothéqué s’ils continuent à se livrer à ces pratiques malsaines et, par ricochet, celui du pays.
Il faut que des moyens soient trouvés pour recadrer ces enfants car si rien n’est fait et qu’ils continuent sur cette lancée, ils risquent de se retrouver sans repères et sans avenir.
Nafisiatou Vébama