A l’occasion de la tenue de la 1re édition de la Journée de l’artisan minier (JNA), la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) a abordé la question de l’impact de la fraude sur la commercialisation du métal jaune au Burkina Faso. La BNAF révèle que 99,97% de la production aurifère artisanale du Burkina Faso fait l’objet de fraude chaque année et qu’une grande partie de cet or quitte la région à travers le Togo, chose qui illustre l’ampleur du phénomène au Burkina Faso.
Selon Alain Farma, directeur général de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF), « la fraude est un problème majeur au Burkina alors que l’or est la première marchandise d’exportation de notre pays et que frauder, dans ce domaine, engendre un vrai manque à gagner».
Les actes constitutifs d’infraction sont, entre autres, la vente ou la tentation de vente par les producteurs artisanaux d’or à des personnes autres que les détenteurs d’autorisation d’exploitation artisanale, l’importation de l’or sans déclaration et l’utilisation de matériel non conforme par les services de la qualité ou autres structures administratives habilitées.
En cas de fraude, le règlement prévoit deux modes de résolution du contentieux : soit le principe du règlement transactionnel, soit celui du règlement judiciaire.
Pour lutter contre la fraude dans la commercialisation de l’or, la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) propose qu’on renforce les contrôles aux frontières, qu’on accroisse la sensibilisation des acteurs du domaine et qu’on suscite leur adhésion à la mise en œuvre des politiques minières.
La Brigade propose également la création d’une « raffinerie nationale pour réduire la contrebande d’or et le renforcement des synergies entre les différents acteurs du domaine afin qu’ils puissent se parler et lever les goulots d’étranglement ».
Il faut aussi « travailler à accélérer les réformes du secteur pour clarifier les choses et alléger la réglementation pour rendre ledit secteur plus compétitif, comparativement aux autres pays de la sous-région et même à l’international », affirme Alain Farma, DG de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF).
Nafisiatou Vébama